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8 mai - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : 8 mai
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 8 mai 2024 à 10:06

    en ce jour de commémoration, je ne peux m'empêcher de penser a un texte que j'avais lu il y a fort longtemps.

    de mémoire il disait

    ils s'en sont prit aux hôpitaux psychiatriques, je n'ai rien dis je suis normal

    quand ils s'en sont prit aux homo, je n'ai rien dis je suis hetero

    quand ils s'en sont prit aux juifs, je n'ai rien dit, je suis chrétien

    quand ils s'en sont prit aux polonais, je n'ai rien dit, je suis allemand

    quand ils s'en sont prit au chrétien, plus personne n'était la pour dire


    de nos jours personne ne dit que les partis fachos européens prône le grand remplacement, doctrine d'un livre mondialement connu et interdit, mein kampf


    alors en ce jour de libération, une petite chanson qui dénonce la folie des guerres quelles qu'elles soient


    Quand j’étais un jeune homme

    J’ai porté mon sac

    Et j’ai vécu la vie libre d’un rover

    Du bassin vert du Murray

    Vers l’outback poussiéreux

    J’ai valsé ma Matilda partout

    Puis, en 1915, mon pays a dit son fils

    Il est temps que vous arrêtiez de divaguer, il y a du travail à faire

    Alors ils m’ont donné un chapeau en étain et ils m’ont donné un fusil

    Et ils m’ont envoyé à la guerre

    Et le groupe a joué Waltzing Matilda

    Alors que nous nous éloignions du quai

    Et au milieu de toutes les acclamations

    Les cris et les larmes

    Nous avons mis le cap sur Gallipoli

    Comme je me souviens bien de ce terrible jour

    Quand le sang tachait le sable et l’eau

    Et comment diable ils appelaient la baie de Suvla

    Nous avons été massacrés comme des agneaux à l’abattoir

    Johnny Turk, il était prêt

    Il s’était bien préparé

    Il nous a arrosés de balles

    Et il nous a fait pleuvoir des obus

    Et en cinq minutes chrono

    Il nous avait tous envoyés en enfer

    Il a failli nous faire exploser en arrière

    Vers l’Australie

    Et le groupe a joué Waltzing Matilda

    Alors que nous nous arrêtions pour enterrer nos morts

    Nous avons enterré les nôtres, et les Turcs ont enterré les leurs

    Puis nous avons tout recommencé

    Or, ceux qui vivaient

    Ils ont fait de leur mieux pour survivre

    Dans ce monde fou de tripes, de sang et de feu

    Pendant sept longues semaines

    Je me suis maintenu en vie

    Alors que les cadavres autour de moi

    Pilé plus haut

    Puis un gros obus turc

    M’a renversé le сul sur les sеіпs

    Et quand je me suis réveillé

    Dапs mоп lіt d’hôpital

    Et j’ai vu ce qu’il avait fait

    Christ, j’aurais souhaité être mort

    Je ne savais pas qu’il y avait pire

    Que de mourir

    Et je n’irai plus valser Mathilde

    Vers les buissons verts, si loin et si près

    Pour accrocher une tente et des piquets, un homme a besoin de deux jambes

    Plus de valse Matilda pour moi

    Ils ont donc recueilli les estropiés

    Les blessés, les mutilés

    Et ils nous ont renvoyés chez nous en Australie

    Les sans-jambes, les sans-bras

    Les aveugles et les fous

    Ces fiers héros blessés de Suvla

    Et alors que notre navire entrait dans Circular Quay,

    J’ai regardé l’endroit où se trouvaient mes jambes

    Et j’ai remercié le Christ que personne ne m’attendait

    S’affliger, ou se lamenter, ou avoir pitié

    Et le groupe a joué Waltzing Matilda

    Alors qu’ils nous portaient sur la passerelle

    Mais personne n’a applaudi

    Ils se sont juste tenus debout et ont regardé fixement

    Puis ils détournèrent tous leurs visages

    Maintenant, chaque mois d’avril, je m’assois sur mon porche

    Et je regarde les défilés défiler devant moi

    Je revois mes anciens camarades

    Comme ils marchent fièrement

    Revivre les rêves des gloires passées

    Je vois les vieillards, tous estropiés et usés

    Les héros oubliés d’une guerre oubliée

    Et les jeunes me demandent

    Pourquoi marchent-ils ?

    Et je me pose la même question

    Mais le groupe joue Waltzing Matilda

    Et les vieillards répondent encore à l’appel

    Mais année après année

    Leur nombre diminue

    Un jour, plus personne n’y marchera

    Valse Mathilde, Valse Mathilde

    Qui viendra valser Mathilde avec moi

    Voir l’original

    Auteurs-compositeurs : Eric Bogle. Pour une utilisation non commerciale uniquement.



  • arnaud_74300 Membre pionnier
    arnaud_74300
    • 8 mai 2024 à 11:57

    Dans la même lignée, il existe un petit livre d'une dizaine de pages qui s'appelle Matin Brun, écrit par Frank Pavloff, dont voici le résumé :

    Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat brun.

    Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni de purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.

    Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?

  • sim.s-heart Légende urbaine
    sim.s-heart
    • 8 mai 2024 à 16:52
    En réponse au message de arnaud_74300 :

    Dans la même lignée, il existe un petit livre d'une dizaine de pages qui s'appelle Matin Brun, écrit par Frank Pavloff, dont voici le résumé :

    Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat brun.

    Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni de purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.

    Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?


    Ça m'a l'air intéressant. 👍

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