L'art, dans la reconnaissance du fait berbère et berbérophone en Algérie, a été à l'avant-garde ; si la chanson, à elle seule, n'a pas emporté le morceau, elle aura beaucoup fait pour que l'Algérie ne soit pas démantelée par des tensions entre arabophones et berbérophones, et pour que le tamazight, de la langue nationale qu'elle est depuis 2002 en Algérie (et déjà quel chemin parcouru, depuis les temps d'arabisation totale), devienne langue officielle et nationale à égalité avec l'arabe.
Ce n'est pas rien qu'un pays comme l'Algérie ait reconnu, dans sa Constitution, serait-ce encore en demi-teinte, le fait berbérophone : c'est à méditer.
Je mets ici un lien vers l'Université de Laval, au Canada, quant aux droits linguistiques des berbérophones en Algérie (et des droits linguistiques, c'est la reconnaissance d'une personnalité collective, d'une différence ; quand une telle différence est reconnue, elle devient non plus une cause de tensions mais un fait national de toute l'Algérie et cela peut s'apaiser).
http://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/algerie-4Berberes_ling.htm