Non mais à l'eau !
Je suis un homme et j'aime me faire shampouiner. Alors je me jette à l'eau, mais à l'eau quoi ! Parce que ça purifie, le corps et l'esprit.
On se sent bien mieux, une fois rentré dans le bain.
Tu l'auras compris, surtout si tu as la référence : j'aime faire l'amour avec les mots, sur la douche, sous la Ьоuсhе, à la louche ou par petites touches (et sous la douche, sur la Ьоuсhе, quand tu me touches est-ce que tu louches ? Non rien...)
A l'eau...de rose ? Allo la prose.
C'est la première fois que je me confie en public à ce sujet. ça fait un peu trop longtemps que je me cache (à l'eau ? Oui pourquoi pas, j'ai le dos fin...).
Je crois qu'il s'est écoulé peu de temps, 2-3 ans peut-être, entre la 1ere fois que j'ai découvert la sехualité, et la 1ère fois que j'ai découvert que j'étais attiré par les deux sехes. Après une classique période de déni, après avoir perdu beaucoup de temps, d'énergie et d'estime de moi, à rêver de devenir "l'homme idéal", j'ai décidé de jeter l'éponge, et de me caresser avec.
Vouloir être "viril" à tout prix, coller au moule d'une société qui d'ailleurs, est en constante évolution, je m'en lave les mains.
Je crois que j'aurai toujours du désir pour les deux sехes, mais je n'ai eu de rapport physique qu'avec les femmes, pas toujours convaincants et épanouissants d'ailleurs. Question de "feeling général", en rapport avec la personne plus qu'avec son genre. Je crois aussi que j'aurai toujours des qualités qu'on prête généralement bien plus à un sехe qu'à un autre. Au risque d'être un peu cliché : la sensibilité, la douceur, l'écoute, sont des qualités qui me tiennent à coeur. J'ai aussi des traits plus masculins, mais j'ai peur de m'enfoncer davantage, virilement, dans les clichés (pardon, je vais me laver la Ьоuсhе avec du savon). Je ne pense pas avoir l'air androgyne cependant, et j'essaye d'aimer les attributs de la Nature qu'on m'a donné; et je suis pas trop mal loti.
A vrai dire, je crois que je m'efforce mentalement, à en perdre de l'énergie, à devenir quelqu'un que je ne suis pas, ou plutôt que je ne peux pas être, car ça signifierait être "trop complet". Moi qui ai grandi avec un demi parent (père décédé tôt, mère dépressive, absente, à l'ouest voire au pôle ouest), j'ai peut-être inconsciemment essayé de prendre la pôle position : celle d'un homme entreprenant, асtіf, indépendant (financièrement et autre), à la carrière pro bien établie et assumée (ce qui n'est pas du tout le cas aujourd'hui, pour l'instant), solide, sportif, confiant, rassurant, bref le mâle alpha... Mais aussi celle d'un artiste à la sensibilité exacerbée, un poète au grand coeur, imaginatif, créatif, philosophe, fin psychologue, humaniste, idéaliste, mais dans la lune, le rêveur savant fou scientifique dans la lune voire au phare ouest. Bref aujourd'hui je peine encore à trouver l'énergie pour faire, pour être tout ça. Est-ce que c'est raisonnable d'ailleurs ? Est-ce que ça vaut le coup ?
Ma carrière pro se dessine laborieusement, à déjà 35 ans, mes projets d'écriture avancent en parallèle, aussi lentement. Et j'essaye pour mon équilibre de faire un peu de sport et d'entretenir des relations à distance avec des femmes (une à la fois hein) quand j'en ai l'occasion alors que je suis encore chez ma mère (et oui, tant que la carrière pro n'a pas décollée, c'est la pauvreté et certains sacrifices, certains choix pénibles que je subis encore...).
Alors oui, c'est vrai que des fois, je "rêve", d'un "petit papa", qui m'épaule, qui me tienne, me serre virilement. Quelqu'un si possible de plus âgé, plus solide, plus fort, qui puisse me rassurer... et me faire découvrir le sехe au passage. Je serais bien sûr раssіf...pas agressif, plutôt tendre; j'ai beaucoup d'affection à donner...
Voilà... Quelqu'un peut me passer une serviette ?