Connexion :

A la mémoire de Carlos Jorge Simões Gonçalves - Musique & cinéma

Sujet de discussion : A la mémoire de Carlos Jorge Simões Gonçalves
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 13 décembre 2013 à 23:49
    A la mémoire de Carlos Jorge Simões Gonçalves de Almeida, décédé ce Vendredi 13 Décembre 2013.


    Avec toute ma tendresse.


    Vous ne le connaissiez pas, d'ailleurs qui peut jamais prétendre connaître quelqu'un, dans le cours souverain des jours, où la férocité le dispute au velours, et où un dénouement épouse le dénuement ; vous ne le connaissiez pas, mais, moi, je l'ai aimé, et aussi détesté, car cela va ensemble, c'est tout, et c'est beaucoup.


    Un jour, du temps où Radio Trait d'Union, à Lyon, diffusait une émission en langue portugaise - était-ce le Samedi ou le Dimanche, je ne le sais plus, je penche pour le Samedi -, il m'avait dédié une chanson portugaise, spécialement pour moi, avec mon prénom français ; "pour S., un Français qui aime le Fado, nous n'avons pas trouvé de Fado, mais le cœur y est."


    C'était attentionné, et romantique.



    Le Fado "Gaivota", chanté par Carlos do Carmo.
    Je vous traduis le texte portugais de la fin.

    Se ao dizer adeus a vida,/ Si en disant adieu à la vie,

    As aves todas do céu/La totalité des oiseaux du ciel

    Me dessem na despedida/Me donnaient dans cet instant du congé

    O teu olhar derradeiro ;/Ton regard en tout dernier lieu ;

    Nesse olhar que era só teu,/Dans ce regard qui était seulement à toi,

    Amor que foste o primeiro,/Mon amour qui a été le premier,

    Que perfeito coração/Quelle perfection de sentiment

    Morreria no meu peito,/Viendrait mourir au milieu de mon sеіп,

    Meu amor na tua mão,/ Mon amour dans la main qui t'appartient,

    Nessa mão onde perfeito/Dans cette main où à la perfection

    Bateu o meu coração./Mon cœur aura battu de sentiments.



    Texte du poète portugais Alexandre Manuel Vahia de Castro O'Neill de Bulhões. Ou, si vous voulez, Alexandre O'Neill, grand poète, car homme usant du langage non pour tromper mais pour aller à l'essentiel.


    Avec Joel Xavier à la guitare.







    C'est la plus belle interprétation - par Carlos do Carmo - que j'ai trouvée.
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 14 décembre 2013 à 10:02
    Sinon, à part des Portugais ? ...
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 14 décembre 2013 à 14:37
    Bah, des portugays :D

  • ben_dewitt Membre pionnier
    ben_dewitt
    • 14 décembre 2013 à 16:52
    Va te cacher, Yoomy.
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 14 décembre 2013 à 18:50
    Va te cacher, Yoomy.

    Désolé 4147.gif

    Descanse em paz Carlos Jorge Simões Gonçalves de Almeida.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 14 décembre 2013 à 21:24
    A la mémoire de Carlos Jorge Simões Gonçalves de Almeida de Abecassis, décédé ce Vendredi 13 Décembre 2013.



    Comme tous les Portugais, il comprenait parfaitement l'espagnol (ce qui n'est pas le cas des Espagnols, par rapport au portugais) ; et, s'il n'était pas un partisan de l'Union Ibérique (cette union forcée des peuples que réalise actuellement le royaume d'Espagne), il était quelqu'un qui pouvait parler très bien l'espagnol, en toute amitié et sincérité, comme il pouvait parler portugais avec une Chinoise venue de Goa (ancienne colonie portugaise en Chine), ce qui laissa - d'après son récit amusé - très intriguée une dame curieuse de savoir quelle langue parlaient donc une Asiatique et ce Monsieur au physique très oriental, qu'il avait hérité de ses ancêtres arabes, dans un pays où la moitié de la population a un type physique qui les apparente aux peuples de l’Afrique du Nord.



    C'est pourquoi je lui dédie cette très belle chanson, la poème de la Chilienne Violeta Parra, "Gracias a la vida", interprété par la sublime Mercedes Sosa et la sublime Joan Baez.




    Pour tout ce que nous aurons vécu ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Car, de la vie, l'on ne prend pas, seulement et uniquement, la part agréable, mais le tout.












    Il aimait les poètes populaires du Portugal, dont António Aleixo, de l'Algarve ; il aimait, certainement, ce grand poète que fut Henrique Rêgo, qui est devenu l'ami d'Alfredo Marceneiro, après l'avoir entendu chanter avec du sentiment, de la sincérité, et une telle plénitude que le poète en fut bouleversé, lui qui désespérait que ses textes trouvent leur juste interprète.




    Henrique Rêgo aura fait interpréter nombre de ses textes par Alfredo Marceneiro, dont ce "Rainha Santa" qui raconte une légende portugaise, celle de la reine Isabelle qui faisait la charité aux pauvres, malgré le mécontentement du roi, et alors qu'un jour elle avait un tablier plein de choses qu'elle allait donner, le roi lui a demandé ce qu'elle portait là, et en entrouvrant son tablier, le roi n'a vu que des roses, d'où la croyance en un miracle de la Vіегgе Marie, "fille, épouse et mère" de Dieu (selon le théologie catholique).




    Mon ami était catholique et j'ai, sous les yeux, une vіегgе que certainement, en tant qu'athée, je n'aurais jamais appréciée chez moi ; et il avait, non pas une croyance enracinée, mais de la foi, quand ses soucis plus que grands lui laissaient un temps de relâche.




    Je respectais.





  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 15 décembre 2013 à 20:13
    A la mémoire de Carlos Jorge Simões Gonçalves de Almeida de Abecassis.


    Cette chanson d'amour, "Verde pinho, verde mastro" (qui est la reprise d'une image médiévale assimilant l'аmапt à la verdeur du pin, à la rectitude du mât des navires, image qui va puiser au plus loin dans la mythologie puisque Cybèle ayant déchiré en morceaux son аmапt le ressuscitera sous la forme du pin ; un des sonnets du poète majeur du seizième siècle portugais, Luís Vaz de Camões, reprend cette partie de la mythologie du Moyen-Orient ; souvent les parèdres, les compagnons des grandes déesses, subissaient de ces dépeçages, qui, intégrés comme images symbolique au cours de la Renaissance, figurèrent les déchirements du cœur).



    Le texte est de Manuel Alegre.



Pas encore inscrit(e) ? Créez votre profil en quelques clics seulement et profitez !