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A ma Muse - Littérature & poésie

Sujet de discussion : A ma Muse
  • yamyam Membre habitué
    yamyam
    • 4 janvier 2014 à 14:47
    A MA MUSE

    C'était un soir d'été, je sentais dans mon être
    Frissonner doucement des flots harmonieux,
    O charmante Erato, n'était-ce point peut-être
    Ta voix qui m'enivrait de sons mystérieux?

    N'était-ce point ta lyre aux cordes résonnantes,
    Qui mêlait dans la plaine, au murmure des vents,
    Tes chansons que disaient les brises palpitantes,
    Les oiseaux du bosquet, les filles au printemps?

    Mais oui, c'était ta voix, ô mon inspiratrice,
    Qui vегsаit dans mon coeur l'ivresse d'un Ьаіsег,
    La gerbe des рlаіsігs, cette ardeur séductrice,
    Qui me faisait chanter, aimer, poétiser.

    Muse, je m'en souviens, les fleurs étaient charmantes.
    Et de leur beau tapis, les plaines sous l'azur
    Réfléchissaient partout des roses éclatantes,
    Des sons mélodieux sous le ciel le plus pur.

    Dans les bosquets ombreux, cachant tous les mystères,
    Sous les arbres touffus, je voyais sans retour,
    O blanche vision ! des ombrages sévères,
    Ou chantant, ou pleurant, ou riant tour à tour.

    Puis alors j'entendais, comme une mélodie,
    De mon coeur une voix qui, pleine de douceur,
    Me disait bas... tout bas, comme une poésie :
    « Suis ce fécond chemin de ta vaillante soeur! »

    Muse, moins caressant dans la plaine irisée,
    Est pour l'épi doré le souffle du zéphyr,
    Moins douce est pour la fleur la goutte déposée,
    Moins tendre est pour moi seul le plus doux souvenir !

    Muse, si ces instants ne furent point un songe,
    Illusion d'enfant, espoir, rêve trompeur,
    Si la voix ne fut pas pour mon coeur un mensonge,
    Muse, veille sur moi comme une aimable soeur.

    Hélas ! est-il bien vrai qu'en ton séjour paisible,
    Tu t'appelles : science, amour, religion,
    Et que sur cette terre où tout est accessible,
    Tu sèmes рlаіsігs, joie et consolation ?

    Est-il possible aussi qu'habiles interprètes,
    Tes ԁоіgts guident les mains des hommes inspirés,
    Car je remarque encor, sous tes cordes secrètes,
    Des peintres, des sculpteurs à tes pieds adorés?

    Je suis à tes genoux, ô Muse que j'adore ;
    Ne brise pas ma lyre en ma trop faible main,
    Toi dont le noble front brille jusqu'à l'aurore,
    Ne me feras-tu pas l'idole de demain?

    De ton divin flambeau guide mes destinées,
    Prête-moi tes accents, ton luth harmonieux,
    Donne à mon jeune coeur la force des années,
    Pour qu'il puisse toujours semer les sons joyeux.

    Pour que je puisse enfin, aux luttes de la vie,
    Supporter mieux que tous les peines, les tourments ;
    Pour que je puisse aussi, dans l'arène fleurie,
    Cueillir le vert laurier au jour de mes vingt ans !
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 4 janvier 2014 à 15:40
    Entertaining kupanje.gif xo
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 4 janvier 2014 à 16:02
    Climax a du soucis à se faire, tu es bien meilleur !
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 4 janvier 2014 à 16:24
    Oh, je n'irais pas jusque là ~.
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 4 janvier 2014 à 16:42
    Si si je le trouve bien meilleur, quel panache !
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 4 janvier 2014 à 16:47
    Les œuvres de Clicli ne traînent pas autant en longueur.
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 4 janvier 2014 à 16:49
    Bon c'est vrai qu'il fait plus court, cela dit, il invente des mots, le petit tricheur xD

    Par contre, muse étant féminin, cela fait un peu poème hétéro, pas très couleur locale donc !
  • yamyam Membre habitué
    yamyam
    • 4 janvier 2014 à 17:23
    Bon c'est vrai qu'il fait plus court, cela dit, il invente des mots, le petit tricheur xD

    Par contre, muse étant féminin, cela fait un peu poème hétéro, pas très couleur locale donc !

    Dans la mythologie grecque, les Muses sont les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne. Elles sont énigmatiques et inaccessibles. Erato présidait à la poésie lyrique mais aussi à la poésie plus légère, éгоtіԛuе et anacréontique. Je ne vois rien d'hetero.
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 4 janvier 2014 à 17:39
    Magnifique ! Tu m'as court-circuité...
    Ton poème m'a ému. Des mots plein de fraîcheur, de couleurs et de parfums ! Ha, que j'eusses moi aussi voulu m'ennivrer de roses et en faire un tapis à notre mère souveraine... Merci à toi et continue svp ...
  • solitairedu61 Membre habitué
    solitairedu61
    • 4 janvier 2014 à 18:13
    Que c'est beau.

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