A ta lèvre un dédain, une griffure aigüe
A ta lèvre un dédain, une griffure aigüe
Te vient comme une pique, aiguisée aux blessures ;
Pour sûr, tu te retiens, cependant que mature,
Dans ta toison de rugbyman au poil têtu,
Dans ta caboche où tu rumines au vaincu
Tout offert que je suis, une estocade sûre
Pour me défaire au mieux, sous les points de suture
Couronnant tes sourcils, de ton regard déçu,
Puis s'exaltant, et se dilatant, en leur noire
Et perplexe épaisseur, s'abaissant au pardon,
Afin de m'épingler ainsi qu'un papillon
De ta poussée majeure, essoufflements de moire ;
Et moi-même consens à ta revanche, aisé
De nos deux corps liés, qui n'auront pas biaisé.
+++++ Et de trois, pour aujourd'hui. Je n'aurai pris ainsi qu'un petit acompte sur le fil des jours qui passent, qui passent, qui passent, ... Comptant ne point écrire ici tout le début de la semaine prochaine, si prochaine, trop prochaine.
+++++ L'image du papillon épinglé n'est pas neuve, et tout cela n'est pas du Baudelaire (ah la finesse baudelairienne, ou la beauté des traductions de Philippe Jaccottet !!!), mais faisons avec ce dont on dispose dans son étui.