Pourquoi les enfants, devenus adolescents, auxquels n'aurait pas été caché qu'ils ont été adoptés (si cela a eu lieu, lors d'une adoption plénière, quand ils étaient tout bébé) et qui auront expérimenté l'amour de leurs parents adoptants, soudain, couperaient ce lien affectif, fort, équivalent à celui des enfants dits "naturels" envers leurs parents, à la fois biologiques et éducateurs ?
Pourquoi, si l'on n'a pas menti à l'enfant adopté, en lui faisant croire qu'il était un enfant biologique, se vengerait-il, soudain, par une préférence accordée aux parents biologiques, et se détournerait de ceux qu'il aime et trouve souvent insupportables (les deux allant ensemble) ?
C'est une légende que cette valeur préférentielle accordée aux liens biologiques ! Pour autant, qu'un enfant adopté soit curieux de qui l'a conçu, c'est sa manière à lui de poser la question de ses origines, de la "scène primitive" qui l'a engendré(e) ; et s'il est assuré(e) de l'amour de ses parents adoptifs, qu'il questionne du côté de ses origines lui est bien nécessaire ; chaque être humain veut connaître d'où il vient et comment.
Les parents adoptifs n'ont pas à être jaloux de cette recherche. Les liens qu'ils ont tissés avec leur enfant - adoptif - au cours des années ne s'effaceront pas.
Me semble-t-il !
- Tous les enfants se demandent s'ils ont été conçu(e)s par amour ou pour satisfaire la simple jоuіssапсе passagère de leurs parents. Alors, imagine pour un enfant adopté avec quelle acuité se pose cette question : assuré de l'amour de ses parents adoptifs, il y a ailleurs un gouffre originel, un abîme de noirceur, un inconnu, un vide qu'il lui faut bien remplir ; et déjà savoir pourquoi il (ou elle) a été abandonné(e) !!!