Ah, cette pointe acide de la figue en pourpoint
Vert recouvrant le pourpre aux dignités altières ;
Ah, cet habit marbré déchiré aux charnières
De la saison d'été descendant mal en point ;
Des pépins, fiers nodules, gonflent un embonpoint
Tranché d'un coup de sang ; dans les fades lumières,
Des feuilles déclinant de leurs coupes faitières
Vont parsemer une aire, dont je ne dirai point
La laitue sauvage et le chou monté en graine,
Le baril mal cerclé dans lequel la sirène,
Crucifiée dans le bois, a perdu toute voix,
Les pampres empoussiérés, du soleil un envoi,
L'éclat évaporé du chèvrefeuille ardent,
Les lunules où je tête, pourléchant d'une dent.
Climax69007, le Dimanche 1er Septembre 2013.
Révisé le 2 Septembre 2013.
- Après une révision générale, ça va beaucoup mieux, à mon sens !
Laisser reposer, et y revenir, et puis trancher, subvertir des lignes trop gentillettes.
Casser l'habituel, faire hara-kiri au texte pour son plus grand bien. Saisir les mots à la gorge pour leur faire rendre cœur, tripes et boyaux, et secouer, démembrer.
Et - dans un mouvement inverse - m'inquiéter de l'harmonie des images, de la sonorité parfois tournant au vire-langue, mais aussi de la signification du tout, que je découvre comme vous.
Et le livrer, pardon, le laisser à l'exercice de la critique que vous êtes en droit de mener, parce que ce qui importe est le texte, non le porte-parole où vient nicher le texte.