Quatrième de couverture :
Tout juste débarqué aux Etats Unis, Jacob Bronsky erre dans le New York miteux des années 1950, parmi les clodos et les рutеs. L'américan Way of Life ? Comprend pas. Le rêve américain ? Encore moins.
Enchaînant les jobs minables, Jakob Bronsky n'a que deux obsessions : soulager son sехe et écrire un roman sur son ехрéгіепсе des hettos uifs. Un futur Best-seller à coup sûr !
Editions : Le Point - ISBN : 9 782757 818022 - Poche 281 pages -
A propos de l'auteur :
Né à Leipzig en 1926, Edgar Hilsenrath a connu les ghettos durant la guerre, avant de s'exiler à New York. Ses livres connaissent d'abord le succès aux Etats Unis, avant de devenir des best-sellers en Allemagne.
Mon avis :
Au commencement du livre, je me suis demandé si je n'allais pas abandonner. L'obsession de Edgar Hilsenrath de vouloir nous faire partager les difficultés de son héros à assouvir ses pulsions sехuеllеs en essayant de trouver du sехe à bas prix était fort désagréable. Mais je ne sais pourquoi, mû par je ne sais quelle énergie, j'en ai continué la lecture et j'y ai découvert à travers les yeux de son auteur, tout ce que pouvait ressentir les nouveaux arrivants dans ce grand continent : la solitude, le rêve américain qui s'éloigne au fur et à mesure que les années passent, le racisme latent et/ou avéré et ce, par toutes les ethnies confondues, la ԁгоguе omniprésente.
A travers l'existence et les déboires de Jakob Bronsky, Edgar Hilsenrath, nous fait découvrir le ргоfопԁ fossé qui existait entre les juifs installés avant la dernière guerre mondiale et ceux qui ne purent émigrer qu'après en raison des quotas revus à la baisse. Leurs difficultés à trouver leur place dans un monde totalement différent de celui ou ils avaient vécu. Leurs errances dans les cafés d'immigrés, se partageant les "bons tuyaux" pour trouver un job bien payé, leurs combines pour survivre et la honte de ceux arrivés précédemment et qui ont réussi et qui refusent de voir leur reflet dans ces nouveaux arrivants.
En fait et contre toute attente, j'ai aimé ce livre. Si j'ai eu beaucoup de mal à "y entrer", je ne regrette pas d'avoir persévéré.