Je n'ai pas de mari : les poils manquant à chaque saison,
Je rase les murs pour constituer un tas
De substituts, ersatz, verdâtre floraison
Revêtant les frontières avec de soyeux chats
Me griffant les paupières avec cet oisillon
Qu'ils étranglent à loisir, labourant bien à ras
Mon dos comblé de piques et de l'aigüe onction
De la cruauté belle alliée à la diction
Des mots "amour", "viril", de tout ce qui provigne
Sous mon crâne hérisson, et en saignant dessine
Les farouches morsures et le baume calmant
Jusqu'à l’épuisement, puis tes yeux bleus se grisent
Alouettes en plein ciel, tombent et me vocalisent
Au beau milieu du cœur le grand soulèvement.
SD, Climax007, le 05-09-2018.