Quatrième de couverture :
"Comme si Dieu revenait à la mode, comme si le monde avait besoin de foi, de famille et de valeur morales, les romans ргоfопԁément religieux de Chaîm Potok trouvent une large audience, même dans un public non juif. Ce rabbin best-seller incarne la Renaissance juive, qui est un phénomène social autant que littéraire.
Longtemps, le roman juif fut un roman de la solitude, - Chaim Potok, au contraire, trouve dans la foi et la communauté juive, des raisons d'espérance qu'il affirme depuis quinze ans en sept romans traduits dans le monde entier et maintenant adaptés au cinéma.
Ce succès s'explique ;: dans cet archipel de solitudes qu'est le monde moderne, les communautés juives, celles d'Israël ou de Brooklyn, fascinent tous les orphelins de Dieu".
Editions : Buchet/Chastel 10/18 - ISBN : 9 782264 010216 - Poche : 410 pages -
Mon avis : ChezVolodia
Tous les commencements sont difficiles, c'est ce que lui murmure sa mère et son père, lorsqu'il est alité. Car Davey (David) a été malade la plus grande partie de son enfance. Fils d'immigrants juifs polonais, à la sensibilité exacerbée, il vit dans un immeuble populaire et cosmopolite de Brooklyn ou les enfants jouent soit dans la cour de leur immeuble, soit dans la rue.
Son quotidien est rythmé par la maladie, les sorties avec son cousin Saül, un peu plus âgé et très religieux, et la peur viscérale de son voisin Eddie Kulanski, dont la famille polonaise et catholique n'a que haine et mépris pour les Lurie.
Cette enfance plus ou moins paisible prendra fin lors de la crise de 1929. Lorsque sa famille est obligée de déménager dans un quartier plus modeste à l'autre bout de la ville. ll y fera l'apprentissage d'un monde en plein désarroi, avant de prendre conscience de l'horreur de la guerre et de la barbarie nazie.
L'enfant fragile deviendra un grand théologien au prix d'une rupture avec une tradition religieuse dont les enseignements ne lui paraissent pas suffisamment apргоfопԁis. Il s'exposera à perdre ce qui est le plus cher : l'affection et la compréhension des siens, l'approbation de ses mаîtгеs et de ses propres certitudes.
À travers le New York de la Dépression, Chaïm Potok évoque ici avec une minutieuse tendresse les joies et les peines d’une famille juive. Cette vaste fresque se termine par un déchirant pèlerinage de David à Bergen-Belsen, l’un des camps où se mêlent à tout jamais les racines et les cendres du peuple juif.