C'est un'autre pandémie qui repart. Il y'a 40 ans, en août 82, la loi abolit la pénalisation de l'hоmоsехualité, qui était "monstruosité juridique", selon les mots de l'avocate Giselle Halimi et qui comme députée, mena cette bataille avec Robert Badinter, alors ministre de la justice de François Miterrand (cett'année là naissait par ailleurs Amandine, le premier enfant issu d'une PMA en France). De cette dépénalisation jusqu'à l'ouverture, en 2021, de la PMA aux couples de lesbiennes, en 40 ans tout à changé dans notre pays pour les homos.
Bien sûr, nous n'étions pas assez naïfs pour croire l'homophobie éradiquée, et ses nombreuses manifestations persistantes, discriminatoites et violentes nous maintiennent en éveil. Et si personne, dans les démocraties libérales ne propose plus de criminaliser l'hоmоsехualité en tant que telle, comme le faisait l'Allemagne jusqu'en 1994 ( je vous conseille à ce sujet le film "great freedom" Et Le documentaire "paragraphe 175), il est un'autre recette, cousue de fil blanc mais efficace pour relancer les LGBTphobies : faire vibrer la propension des parents à s'alarmer pour leur progéniture, en agitant un prétendu danger menaçant leurs enfants.
En 1982, s'opposant à Giselle Halimi à l'assemblée, le député gaulliste Jean Foyer déblatérait déjà : "la fameuse liberté dont on nous rebat les oreilles serait elle le droit qu'ont les ogres de dévorer les petits poucets ?"
Pour installer cette fable, il faut rendre les questions LGBT obscènes, comme le fait par exemple Nicolas Sarkozy en 2016, à propos du mariage hоmоsехuеl :" jamais je n'aurais pu imaginer qu'on parle autant de la vie sехuеllе dans le débat politique. Le sехe est dans la place, il n'y a plus qu'à brandir les enfants."
Deux ans plus tôt, un texto propageait la rumeur de "cours de mаstuгЬаtіоп" dispensés à la maternelle, pour empêcher la mise en place d'un programme éducatif luttant contre les stéréotypes de genre et de sехisme (les ABCD de l'égalité) : "soit on accepte la" théorie du genre ", soit on défend l'avenir de nos enfants". Une fois que sonne la cloche "danger LGBT", on ente beaucoup moins le cri d'autres parents, ceux des 800 000 élèves subissant le harcèlement scolaire. Comme celui, entr'autres, de Samira Gonthier, dont la fille de 14 ans s'est suicidée dans sa chambre après 2 années de harcèlement lesbophobe : c'est quoi ce pays qui regarde ses enfants se pendre parc'qu'ils sont "différents "???