Faudrait pas croire que le fauteuil prive du sens de l'humour.
Quelques sаlореries que j'ai ballancé dans la vraie vie à des gens en fauteuil et qui ont appprécié que je les vanne comme des gens "normaux":
- Un mec en fauteuil depuis 20ans suite à un accident de camion: "T'as de la chance, tu n'as jamais besoin de chercher où t'assoir".
- Un gars handicapé de naissance portant un tee-shirt Renault F1: "Je sais maintenant pourquoi tu es en panne".
- Quelqu'un faisant un bruit intestinal non équivoque: "T'es quand même un sacré fouteur de merde".
Que ce soit le handicap ou la mort, je suis partisante de dédramatiser.
Mes déclaration du dessus étaient culottées et c'était risqué de les sortir face à des gens que je venais à peine de rencontrer.
Mais chaque fois que j'ai osé, j'ai eu pour récompense de me faire un ami.
Que ce soient au sujet des gens qui vont mourir ou de ceux qui sont lourdement handicapés, il est des silences et des gênes qui leurs font bien plus de mal que des paroles portant une cruauté apparente.
Tant qu'on est mue par de bonnes intentions, ce n'est qu'une façon de dire à l'autre qu'il existe, qu'on sait que sa vie n'est pas un long fleuve tranquille et que l'on est pas indifférente à cela.
Alors, on le chahute, on le bouscule et de la vie, du mouvement, du rire, du bien-être émerge du fumier que l'on vient de lui ballancer à la tête.
Je ne dis pas que c'est à faire sans discernement ni que cela ne peux pas parfois causer de la peine.
Mais l'humour vache est un outil qu'on peut utiliser avec succés pour peu qu'il soit évident que la méchanceté du propos n'est qu'un contraste à la gentillesse de la démarche.