J'ai découvert le jazz doux popularisé et le blues par Sidney Bechet (1897-1959) sur le big magnétophone à Ьапԁе, de mon frère ainé lorsqu'il sortait, je me précipitais dans sa chambre et pillait sa discographie (pas commode le Grd frère alors ceci explique cela) Summertime
et bien sur Petite Fleur qui m'émouvait tant
wolfi
Membre suprême
15 mars 2019 à 10:06
Clarinettiste exceptionnel, Bechet fut très tôt engagé dans les meilleurs orchestres de la ville. Son style inimitable et son sens du rythme à la clarinette ou au saxophone soprano, firent de lui le pilier de ces formations.
Маîtге de l’improvisation bien avant l’heure, il joua très tôt aux côtés des plus grands. En 1917, il quitte la Nouvelle Orléans pour Chicago et dés 1919, joue dans le Southern Syncopated Orchestra de Will Marion Cook, avec les Jazz Kings de Louis Mitchell en tournée européenne. Les premiers enregistrements de Sidney Bechet datent de 1923.
Evidement pour un puriste comme Pifou il doit apparaître comme un "grand publique" mais pour moi, un Grand et la pureté de ses sons, ses notes bien détachés
C’est l’artiste et manager Clarence Williams qui prit le premier la mesure du talent de Bechet et imagina son possible succès populaire.
Au départ, Bechet accompagnait surtout des musiciens de blues. Il participa également aux sessions des mythiques Blue Five de Williams en compagnie de Louis Armstrong, lui aussi originaire de la Nouvelle-Orléans.
Il exercera également son art dans la version primitive des Washingtonians de Duke Ellington, mais malheureusement n’enregistrera jamais à leurs côtés.
De 1925 à 1929, il joue pour la Revue Nègre avec Joséphine Becker. Il joue avec Noble Sissle. Bechet joue majoritairement en Europe (en Angleterre, en France, en Allemagne et même en Russie.
Au cours de sa période parisienne, une altercation désormais fameuse opposa Sidney Bechet et un musicien. Le conflit se régla à coups de pistolet. Trois personnes furent blessées et Bechet passa quelques mois derrière les barreaux. Louis Aragon témoigna pour lui. Expulsé du pays à sa libération, c’est à Berlin, en Allemagne, qu’il part pour un engagement a Haus Vaterland et où il y retrouvera ses marques, malgré la déception de ne plus pouvoir retourner à Paris il reste amoureux de la France, il ne pouvait bien évidemment plus y séjourner. Et il n’obtint pas non plus de visa pour l’Angleterre.
Source Sidney Bechet Production
wolfi
Membre suprême
15 mars 2019 à 10:07
Suite ...
Il reste donc à Berlin jusqu’en 1931. Professionnellement pourtant, tout va bien.
Il est engagé dans l’orchestre de Noble Sissle, puis retourne finalement aux Etats-Unis a New York. Bechet continue à jouer durant toutes les années 30, et dirige en parallèle un magasin de tailleur, qui fera rapidement faillite, avec le trompettiste Tommy Ladnier. Ladnier avec qui il réalise cependant quelques enregistrements mémorables sous le nom des New Orléans Feetwarmers, et en 1938, on lui doit les tubes désormais incontournable « Black stick » et « southern sunset » dans l’orchestre de N.Sissle.
et fin …..
C’est dans les années 50, à Paris, que Sidney Bechet connaît des problèmes respiratoires, et partira plusieurs fois à Saint-Honoré-Les-Bains pour se soigner.
Dès sa première cure, en 1956, Sidney, apprécie cette jolie station thermale et s’y fait de nombreux amis. Malheureusement on découvrira un cancer des poumons. Il s’éteindra en 1959 à Garches, ou il est enterré. Son enterrement fut des plus émouvant, tous les grands musiciens de jazz y étaient, le cœur triste, ils savaient qu’une légende venait de s’éteindre.
Bechet fut réellement l’un des plus grands solistes du jazz des origines. Il a vécu une vie riche en événements et en rebondissement et laisse derrière lui une multitude d’enregistrements et de compositions.
wolfi
Membre suprême
15 mars 2019 à 10:10
Pot pas si pourri Halle Hallelujah
pifou
Membre suprême
15 mars 2019 à 12:40
Je ne suis pas un puriste voyons juste un amateur éclaire peut être c'est la forme de jazz que j'aime parce qu'elle est mélodieuse et me parle tous les musiciens de cette époque ont accompagnes les mères du blues avant de s'adonner au jazz cette nouvelle forme d'expression les improvisations ont toujours existes parce que le blues est une musique de bal, la musique est une discussion entre les musiciens a l'époque du blues tu pouvais avoir une multitude de guitaristes a jouer ensemble, le jazz fait la même chose avec d'autres instruments les notes sont des mots et les rythmes des phrases qui racontent des maux pas besoin de paroles
blue-arts
Légende urbaine
15 mars 2019 à 16:42
Bonjour Metal … Waouuu c est du lourd là " Petite Fleurs " de ce musicien de jazz ca date ..!! bien avant mon époque mais toujours aussi émouvant a entendre comme un Air béni des dieux ..
blue-arts
Légende urbaine
15 mars 2019 à 16:56
Ps ; j avais pas tout écouté Excuse Quelle belle ballade les souvenirs resurgissent comme c est bizzare tout comme toi Le frere ainé passionné de Sidney becket mais c est si loin tout ca …!!
pifou
Membre suprême
15 mars 2019 à 18:14
Voila ce qu'était Sidney bechet en France et ce qu'il a provoque
La France a succombé pour le jazz. Louis Armstrong, Ella Fitzgerald et Billie Holiday se produisent tous à l'Olympia. Sidney Bechet aussi. Mais cette soirée du 19 octobre 1955 est spéciale : Bechet doit recevoir un Disque d'or, en récompense de son millionième disque vепԁu chez Vogue. Croyant bien faire, la star a décrété la gratuité du concert, au cours duquel elle sera accompagnée par les orchestres de Claude Luter et André Réwéliotty. Mais sa popularité est bien trop grande. Dès la sortie des bureaux, une foule immense prend d'assaut le boulevard. Combien sont-ils ? 5 000 ? Beaucoup plus, en tout cas, que les 2 000 spectateurs que peut contenir la salle. Bientôt, une émeute éclate entre la police et les fans survoltés.
Les barrages cèdent finalement sous la pression du public qui envahit chaque recoin de l'Olympia, en arrachant au passage les affiches d'Edith Piaf, Annie Cordy et Gilbert Bécaud. Les gens se marchent dessus, la salle est saccagée et la presse du lendemain dressera le bilan : dix blessés, deux cents fauteuils cassés, des dégâts estimés à 2 millions de francs. Un quotidien tentera même une analyse : « Les nouveaux venus au jazz reçoivent un choc sur la tête en écoutant un orchestre style Nouvelle-Orléans, assurent les spécialistes de la musique “hоt” pour excuser les égarements des néophytes. »
amauriii
Membre élite
16 mars 2019 à 01:20
Bonjour a tous
Merci metal pour ce chouette sujet J'adore Bechet
Je propose une adaptation que Bechet a faite
Le célèbre hymne de la fête folklorique de Mons a été repris plusieurs fois au cours de l'histoire, notamment par Sidney Bechet. C'est l'Doudou c'est l'mama C'est l'poupée, poupée, poupée, C'est l'Doudou, c'est l'mama C'est l'poupée St Georg' qui va"
... ce sont des paroles douces aux oreilles des Montois, qui vont faire le Doudou en ce weekend de fin mai. Pour ceux qui ne le savent pas, la ducasse de Mons ou Doudou est une fête locale basée sur des traditions ancestrales qui a lieu tous les ans, le week-end de la Trinité. Le Doudou tient son nom de l'air qui est joué régulièrement pendant le weekend. Depuis 2005, la ducasse de Mons est reconnue comme chef-d'œuvre du patrimoine огаl et immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Le premier Doudou datant au moins du 13e siècle, les musiciens ont eu le temps de travailler sur des reprises du célèbre air. Une des versions les plus célèbres a été réalisée par Sidney Bechet, le jazzman de La Nouvelle-Orléans. En 1956, lors d’une tournée qui passait par la Belgique, il avait demandé à Albert Langue, jazzman de Mons, de lui proposer une musique qu'il pourrait jouer en personnalisant sa tournée belge. C’est ainsi que Sydney Bechett a adapté Le Doudou au style de la Nouvelle-Orléans. Ca a d’ailleurs été un énorme succès de 1956 sous le nom "El Doudou". (Source RTBF Arthur Deligne 29 05 2015)
wolfi
Membre suprême
16 mars 2019 à 09:57
Bonjour,
Merci amori de ce swing interprété par Bechet, musique que l'on croirais tout droit sorti de la New Orléans, pleine de joyeuseté et pourtant … Peut être parce que ce rythme accompagnant des fois les films sur les bords de Missisipi River
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