voici une œuvre intéressante sur la déportation des homos par le 3ème Reich; "Bent" (1997).
Berlin 1934, Max (Clive Owen) est gay et vit avec un danseur de cabaret.
Après la "nuit des longs couteaux" Hitler fait traquer et exécuter les membres de la SA (chemises brunes) à la suite d'une trahison de leur chef.
Malheureusement, Max qui a lui aussi eu une aventure avec un gay membre de la SA, est pisté à son tour et décide de fuir à l'aide de faux papiers fournis par son oncle, mais sera arrêté et déporté à Dachau.
Sur place, pour éviter les humiliations mortelles et ultra violentes, il cachera son hоmоsехualité et on lui attribuera l'étoile jaune juive au lieu du triangle rose pour homos...
Mais un jour, il tombera amoureux d'un prisonnier gay au triangle rose avec qui il tentera de survivre au camp de concentration...
Un film poignant et artistique, non commercial, dont le minimalisme lourd traduit férocement la sous condition humaine infligée aux détenus de camps nazis. L'extérieur est presqu'un huis clos et le décor réduit à sa signification la plus sommaire, tout ceci contribuant à l'atmosphère de plomb du lieu et du régime.
Un film très violent par moment.
50_nuances_de_bi
Membre suprême
1 février 2017 à 20:50
Savoir ce qu 'en pensent Florian Philippot, Sébastien Chenu, Julien Rochedy et Steeve Briois...
ewen22
Membre pionnier
1 février 2017 à 21:27
Dans mon souvenir un film d'une magnifique épure, d'une douleur lancinante mêlée à une véritable chorégraphie de l'espoir en l'être humain.
Vu il a des années en Dvd et qui laisse plus qu'une forte impression!
karcc
Membre élite
1 février 2017 à 21:54
J'ai vu ce film il y a un moment déjà... et franchement ce qui m'avait troublé c'était cette tendresse et douceur par moments ... très bon film
climax007
Membre élite
1 février 2017 à 21:54
Dans mon souvenir, c'est d'abord le texte d'une très belle pièce de théâtre, que j'ai lu et relu.
Pièce admirable par sa concision, par son pouvoir de suggestion, par la puissance et la simplicité de son dispositif dramatique. Pièce de l'américain Martin Sherman.
Il y a une scène bouleversante où deux homos, condamnés à ne pas se toucher (il fallait même que les pédés dorment, dans les camps de concentration, les mains posés au-dessus de leurs couvertures pouilleuses ; cela faisait partie du règlement), eh bien se touchent et s'ехсіtепt et se font l'amour et se donnent de la tendresse rien que par les mots qu'ils prononcent tandis qu'ils s'activent à un de ces travaux inutiles, insensés, vains, destinés à faire mourir d'épuisement, casser et transporter des pierres d'un endroit à un autre et retour !!!
Merci à l'auteur de la pièce originale et du texte original. Qui existaient bien avant le film.
Oui Climax, il s'agit d'une pièce de théâtre et ce n'est pas vraiment étonnant quand on regarde le film car il a été filmé un peu comme une pièce de théâtre; c'est pourquoi je mentionnais le terme de "huis clos" peut être maladroitement:).
Il s'agit avant tout d'un film "artistique minimaliste", épurée comme le souligne seligkeit, et ceci en fait une œuvre qui se distingue sans doute des autres productions traitant le même sujet.
L'avantage du cinéma, est qu'il attire un très large public et qu'il peut susciter sa curiosité envers la littérature qui est à l'origine de beaucoup d'adaptations cinématographiques. J'ai moi même lu quelques ouvrages après en avoir visionné leur adaptation ciné. Tu as eu raison de rappeler l'origine de ce film, climax.:)
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