BIEN SE TAIRE... et LAISSER DIRE !...
Sonnet
Demeurant toujours seul, il devenait languide.
N'ayant plus aucun but, ce qui me consternait,
Sa moindre décision nous faisait lanterner.
Le destrier fougueux qui s'échappait des guides,
Avait laissé la place à l'amorphe placide.
Son humour, bon vivant, semblait être interné
Dans sa morosité qui, jamais n'alternait
Avec sa bienveillance aujourd'hui très acide.
Qu'était-il advenu pour ainsi justifier
Ce triste changement? Est-ce pour mystifier
Tout interlocuteur cet accueil acariâtre?...
En souriant jadis, nous allons regretter
L'élégante sortie assénée au bellâtre,
Puisque son silence est comme lui retraité.