Je sais déjà que mon yann aura la flemme mais...
C'est dans le contexte d'une remis'en cause au sien de plusieurs pays européens, des droits des femmes et des LGBTQI+, dans celui de leur recul inouï aux États-Unis (où les mêmes états interdisant L'IVG pondent des lois anti-LGBT), c'est dans le contexte aussi d'un réchauffement climatique de plus en plus notable que se tiendra, du 20 novembre au 18 décembre, la coupe du monde masculine de football... Au Qatar.
Un état qui en dépit de sa maîtrise parfaite du "sоft power", grâce notamment au football (rachat du PSG en 2011, l'année suivant l'attribution dans des conditions toujours floues du mondial 2022), n'a jamais fait la preuve en ses frontières d'une progression possible du droit des humains. D'ailleurs, les droits LGBTSI+, au Qatar, n'existent pas. L'hоmоsехualité y est passible de mort. Et derrière l'écran de fumée crée en occident par ses milliards tirés du pétrole et du gaz, Doha a financé le terrorisme islamiste. C'est pourtant là, dans des stades entier climatisés que la communauté internationale a choisi d'aller taper la balle et applaudir ses équipes.
Dans ces conditions se pose évidemment la question du boycott. C'est bien le moins qu'on puisse imaginer pour les ouvriers morts sur les chantiers du mondial -plus de 6500 selon le guardian. Le mot "boycott " - boycottage, en bon français-, vient en effet de la mémoire de Charles Cunningham Boycott, propriétaire terrien britannique qui subit à la fin du XIXe siècle la révolte par blocus des ouvriers agricoles qu'il payait mal. En réalité, les premières actions recensées de ce type remontent à un siècle plus tôt quand les anti-еsсlаvagistes anglais boycottent le sucre issu de l'еsсlаvаgе des Antilles.
Des cadres et des élus d'Europe Écologie les Verts ont lancé un appel au boycott. Pour LFI, Mémé a déjà annoncé qu'il participerait à une campagne en ce sens. "les gars, je vous demande de ne pas y aller. On ne peut pas jouer au foot sur des cadavres, on ne peut pas jouer au foot avec des violents bornés obscurantistes comme ceux qu'on a là."
À l'international, des athlètes partagent également cette position.
Le champion olympique Tom Daley s'indignait dès cet hiver de la tenue de la compétition dans le deuxième pays le plus dangereux au monde pour les hоmоsехuеls. Depuis, le plongeur gay a complété sa position, considérant que plutôt qu'interdire l'organisation d'événements sportifs internationaux aux pays LGBTphobes, il faut leur faire signer un contrat en faveur des LGBTQI+, faute de quoi ils s'excluront eux-mêmes du circuit.
De fait les mains tendues en cette direction sont restées lettre mortes du côté de la Doha. La présidente -lesbienne-de la fédération norvégienne de foot, Lise Klaveness, a réclamé que les lois LGBTphobes du pays soient suspendues pendant le mondial, et que cela soit rendu public. Mais la Qatar campe sur son homophobe d'état. "Si un supporter brandit un drapeau arc en ciel dans un stade et qu'on lui enlève, ce ne sera pas pour l'insulter mais bien pour le protéger, a osé l'homme chargé de la sécurité de la coupe du monde, Abdulaziz Abdullah Al Ansari." si vous voulez manifester votre point de vue sur la situation LGBTQI+, faites le dans une société qui l'accepte... Ne venez pas insulter la société qatari à cause de ça."
Même s'ils seront probablement sans grand effet, les appels au boycott du mondial qatari sont toutefois bien venus et pourraient au moins servir à inciter les joueurs de premier rang à passer des messages en faveur de l'égalité et de la liberté. Ils serviront aussi à interpeller leurs sponsors, pour qu'ils en fasse autant sous peine de voir leurs produits mis à l'index. Et à encourager, surtout, les autorités internationales du football à ne pas reproduire le fiasco de l' Euro 2020 (en juin 2020) quand l'UEFA avait refusé d'illuminer le stade de Munich aux couleurs de l'arc en ciel pour protester contre la politique anti-LGBT de la Hongrie de Viktor Orban. Il s'agit d'affirmer que, dans le concert des nations, ni la place des femmes ni celle des personnes LGBTQI+, ne sont plus négociables !!!
À l'instar des personnalités citées précédemment, je suis pour le boycott du mondial au Qatar. Et vous ???