Bienvenue ici Arianeknk
Les FT* sont encore "très invisibles"...la langue française n'a même pas de mot pour "ça", ou si peu...et puis la chirurgie est beaucoup moins performante que pour les MTF...bref, il y a encore un long chemin pour exister !
Je ne vais pas te contredire Arianeknk, je vais juste donner quelques précisions qui me semblent importantes.
Il est vrai que les "mots" ne sont pas encore reconnus mais avec le temps
Comme pour tout en effet. Même si parfois, il faut donner des coups de pouce.
et surtout quand "le milieu", lui-même, saura s'entendre sur les termes et les définitions,
Pour avoir lu différents fora depuis que je me suis présentée sur le net, et pour y retourner depuis le début de l'année pour référencer divers liens sur mon forum-site, eh bien, ce n'est pas gagné : entre les binaires, les non-binaires, les personnes qui ne veulent pas être catégorisées, et autres, pas facile.
Alors, ça donne que pour le moment, on en est à là :
on finira par les retrouver dans les dictionnaires et l’usage courant.
D'autres donnent les définitions à la place des personnes concernées parfois. Malgré tout, il y a eu de très bons reportages, ou même de moins bons, peu importe, dans lesquels on a évoqué les termes et notamment celui de "tгапsidentité" qui devrait être un jour central et devra l'être pour que l'image change.
Je pense qu’il y a évolution et qu’effectivement, il y a encore un long chemin à parcourir mais, je ne dirais pas pour « exister », mais pour être connu(e) et reconnu(e)….avec tout ce que cela implique.
Oui, car on n'existe que pour soi-même d'abord.
Et là, j’espère ne pas choquer mais je dirais que pour obtenir une « reconnaissance », il faut sortir du placard une fois que l’on s’est accepté(ée).
Le hic, c'est qu'une fois reconnues et/ou opérées, les personnes n'ont qu'une епvіе : se fondre dans la mаssе. Sauf quelques rares personnes. Sur les foras spécialisés : je lis souvent : "c'est dommage que nous n'ayons pas plus de témoignages de personnes post-op". En même temps, après tant d'années de luttes, je peux le comprendre. Mais dommage tout de même.
On ne peut pas simplement compter sur les autres si on veut être vu(e).
Justement, c'est le problème, c'est vouloir être vu pour devenir invisible.
Les forums comme celui-ci, les sites Internet, la télévision, les festivals de films etc… sont des outils importants
Et c'est incroyable, comme le sujet est récurrent, je crois qu'aujourd'hui, il ne se passe plus une semaine où je n'en entend pas parler à la télévision. En même temps, ne travaillant pas, sauf mes livres, mes formations, mes recherches, eh bien j'ai le temps de la regarder !
mais pour qu’il y ait une plus large visibilité auprès du « grand public »,
Le problème est justement encore ce problème de vouloir devenir invisible. Ce qui est compréhensible.
il faut aussi des actions menées par des associations qui ne peuvent pas travailler sans membres officiels.
Le problème est que les associations parfois ne s'entendent pas. Et même dedans, les individus, ce qui provoque parfois des scissions. Et surtout, j'ai l'impression que les associations ne durent souvent pas très longtemps. Il y a quelques temps, c'est Sans-contrefaçon, qui a gardé son forum tout de même, qui a fermé ses portes après 4 ou 5 ans. Comment représenter sérieusement si on ne dure pas ? Je ne m'y connais pas bien en droit des associations ni en pouvoir de représentation en justice par exemple, mais je crois que pour certains groupements, il faut (ou fallait) avoir 3 ans d'existance pour se reconnaître un pouvoir d'action en justice. Alors si les associations ne durent pas longtemps ? Bon, je généralise un peu, car il y en a d'autres qui existent et dont je vois moins parler sur le net, comme Chrysalide à Lyon, qui n'a pas de forum.
Il appartient à chacun et chacune de faire un bout de chemin pour soi…. et les générations à venir.
Mon chemin, j'ai bien епvіе qu'il commence en 2010 pour le dur de la vie réelle. Là je vais essayer de faire ce que je peux (je voulais dire : tout faire).
Maintenant, là, dans l'absolu, je serai prête à être une militante à vie, pas pour moi, mais pour autrui, pour qu'un jour, il n'y ait plus besoin de militant/e/s, car ce sera admis.
Si je comprends qu'on veuille penser à soi d'abord après des années de souffrance, néanmoins, c'est dommage de se recroqueviller une fois obtenu ce qu'on voulait. Mais il y a tout de même des personnes formidables, même celles qui ont eu maille à faire avec moi.
Maintenant, c'est quelqu'un qui est encore cachée qui dit cela, qui n'est donc pas encore confrontée aux difficultés. Et peut-être régirais-je de la même façon ? J'en doute. Mais si oui, ce serait dommage. Quand je vote, par exemple, je ne vote pas pour moi, mais ce qui serait le mieux pour la population.
Mais c'est aussi le symbole de la société actuelle : l'avenir, on ne le voit plus pour après-demain, mais seulement pour demain, voire la demi-journée suivante. On n'a plus de patience. Une loi est prise, il faut que l'effet soit immédiat, alors que parfois, il faut attendre la fin d'une législature pour ressentir des effets. A tel point qu'en droit pénal, je pense que toutes les lois prises au moins depuis 2007 ne servent à rien, car on ne sait pas les véritables effets des précédentes.
Mes propos sont à relativiser, puisque c'est encore quelqu'un d'invisible qui parle.
Christelle