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Caillebote impressioniste d'importance - Musique & cinéma

Sujet de discussion : Caillebote impressioniste d'importance
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 23 mars 2019 à 09:40
    Gustave à la vie dense, généreuse, dont le mécénat à aidé bien de ses contemporains peintres comme lui.
    Véritable documentaliste de son époque de par les peintures de la vie quotidienne.
    Longtemps totalement méconnu en France, c'est par les Etats Unis qu'il est revenu à nous en 1970 !!


    Gustave Caillebotte, né à Paris le 19 août 1848? mort à Gennevilliers le 21 février 1894, est un peintre français, collectionneur, mécène et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882.

    Caillebotte est aussi un architecte naval et un régatier qui a marqué son époque.
    Passionné de nautisme, membre du Cercle de la voile de Paris, dont le siège est à Argenteuil.

    Il lègue sa collection de peintures impressionnistes et de dessins à l'État.

    Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative des collectionneurs américains et reconnu par le grand public francophone à partir des années 1990.
    Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes.
    Certains de ses tableaux se trouvent maintenant au musée d'Orsay, à Paris.

    Comment le monde de la peinture peut être à ce point ingrat, qu'il vénère les artistes post mortem, voir même les oublies.

    Déjà de son vivant? ses contemporains? refusent une de ses oeuvres majeures parce qu'elle ne montre pas la beauté normalisée par les riches refusant de voir le quotidien qui dérange l'ordre établi des canons de la beauté.

    Les raboteurs de parquet 1875, refusé au salon officiel où G.Caillebote souhaitait faire son entrée dans le monde des impressionnistes.
    Ce qui l'incita à créer le "salon des impressionnistes" et à le sponsoriser. Un mal pour un bien

    La photographie arrive à cette même période des années 1840/50? fait peur parce qu'elle montre la réalité de la vie.
    Le Roi de Naples l'interdit même cette photographie est maléfique.
    C'est peu dire du refus de voir ce qui dérange.
  • stiky Membre suprême
    stiky
    • 23 mars 2019 à 09:56
    Le monde de l'art est ingrat de nature car beaucoup d'artistes se dénigrent entre eux à cause du talent... le cas dans une école de beaux-arts, énormément de jalousie. Après, dans le monde professionnel ça se voit un peu moins mais c'est toujours présent.
    Sinon, très beaux tableaux
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 23 mars 2019 à 10:15
    En effet Sticy, il est étonnant de constater cela et c'en est consternant.
    La frigidité du cerveau des académiciens est atterrante.

    A tel point que sans Renoir, qui a su être opiniâtre, nous aurions été privé de nombreuses oeuvres majeures des impressionnistes, léguées par G.Caillebote de sa collection personnelle.
    Oeuvres majeures actuellement phare de cette période prolifique.

    LE LEGS FAIT A L'ETAT
    Caillebotte fera don, dans son testament rédigé en 1876, de sa collection en ces termes :

    "Je donne à l'Etat les tableaux que je possède.
    Seulement, comme je veux que ce don soit accepté et le soit de telle façon que les tableaux n'aillent ni dans un grenier ni dans un musée de province, mais bien au Luxembourg et plus tard au Louvre, il est nécessaire que s'écoule un certain temps avant l'exécution de cette clause jusqu'à ce que le public, je ne dis pas comprenne, mais admette cette peinture.
    Ce temps peut-être de vingt ans au plus.
    En attendant mon frère Martial, et à son défaut un autre de mes héritiers, les conservera.
    Je prie Renoir d'être mon exécuteur testamentaire ..."

    Caillebotte devait décéder en 1894 d'une attaque d'apoplexie.
    Les académistes, conduits par Gérôme, essaient alors d'empêcher l'entrée dans le patrimoine artistique de la France d'oeuvres impressionnistes qui furent constamment refusées au Salon Officiel - en particulier les oeuvres de Cézanne qui faisaient partie de la collection -, et l'Institut de France refuse dans un premier temps le legs Caillebotte aux Musées Nationaux français.

    En 1896, l'Etat autorisera les Musées Nationaux à sélectionner dans l'embarrassant legs Caillebotte les toiles dignes de figurer au musée du Luxembourg.

    Ceux-ci refusèrent parmi ces "dérives d'un art malsain" 27 tableaux sur les 67 de la collection

    et accepteront :
    7 pastels de Degas,
    8 Monet,
    6 Renoir,
    7 Ріssarro,
    5 Sisley,
    2 Cézanne
    2 Caillebotte
    joints au legs par Martial Caillebotte après la mort de son frère - qui seront présentés dans une annexe du musée du Luxembourg en 1897.

    L'exposition suscitera de violents remous et provoquera un scandale politique à l'instigation de Gérôme et dix-sept de ses collègues, membres de l'Institut.

    Les oeuvres refusées furent pour la plupart rachetées par un certain Docteur Barnes dont la collection d'Impressionnistes est maintenant enviée par nos musées nationaux (Exposition de la Fondation Barnes au Musée d'Orsay en 1993-94) !

    Le Sénat sera ainsi saisi de l'affaire.
    (source impressionniste.net)
  • jessdu59 Membre pionnier
    jessdu59
    • 23 mars 2019 à 10:44
    Bravo et merci pour ce morceau d'érudition!

    Même dans le domaine pictural, les jalousies et les coups bas sont monnaie courante. En France si on ne flatte pas la Grande Prêtresse qu'est Catherine Millet, pdg d'Art Presse, on ne peut pas progresser sur le marché de l'Art.
    Quant aux expositions, si médiatiquement encensées pour la plupart d'entre elles, elles servent d'abord à dissimuler tout un trafic d'argent, et ceci de façon légale, en surfacturant audacieusement les polices d'assurance qui permettent de se jouer des frontières pour la garantie des oeuvres d'art.
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 23 mars 2019 à 11:16
    Bonjour Jess, tu sembles être bien aux faits de ces transactions financières dont les oeuvres d'art seraient paravents

    Pour ce qui est de l'ouverture d'esprit, cela peut atteindre des sommets.

    Ainsi Zola, qui prendra le parti des Impressionnistes vilipendés par la critique et refusés par le jury du Salon, sera critique à l'égard de Caillebotte dont il dénoncera le réalisme photographique lors de la deuxième exposition impressionniste.

    Après 2 autres expositions imposées par G Caillebotte:

    Zola émettra alors un avis nettement plus favorable dans ses Notes Parisiennes - Une Exposition : Les Peintres impressionnistes 1877 - :

    "Enfin, je nommerai M. Caillebotte, un jeune peintre du plus beau courage et qui ne recule pas devant les sujets modernes grandeur nature.
    Sa Rue de Paris par un temps de pluie montre des passants, surtout un monsieur et une dame au premier рlап qui sont d'une belle vérité.
    Lorsque son talent se sera un peu assoupli encore, M. Caillebotte sera certainement un des plus hardis du groupe".

    C'est ce qui s'appelle être une girouette tournant au gré du vent …. et pourtant c'est Zola, plume de vipère

    Zola passera sous silence la présence de Caillebotte à la 4ème exposition impressionniste.

    Il reprendra sa plume en 1880 (Le naturalisme au Salon), année au cours de laquelle le peintre exposera son Autoportrait, Dans Un Café et Vue prise à travers un balcon.

    Zola: "M. Caillebotte est un artiste très consciencieux, dont la facture est un peu sèche, mais qui a le courage des grands efforts et qui cherche avec la résolution la plus virile".

    Dépité, Caillebotte ne participera pas à la 6ème édition

    Caillebotte reviendra en force à la 7ème en présentant dix-sept toiles, malgré l'hostilité de Ріssarro et grâce au soutien de Monet.

    Monet et Caillebotte ne participeront pas à la dernière exposition impressionniste de 1886.

    Combien il est difficile de ne pas suivre le long fleuve tranquille des conventions établies.

    Non, non, pas besoin de faire un // avec le LGBT
    (librement inspiré de "impressioniste.net")
  • blue-arts Légende urbaine
    blue-arts
    • 25 mars 2019 à 19:47
    Tres beau ..

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