Sujet de discussion : Carlos do Carmo - Le Fado discret et ému
sergeclimax69007
Membre suprême
20 octobre 2012 à 19:32
Voilà une voix qui n'est pas une nouveauté pour les Portugais et les lusophones.
Carlos do Carmo a une longue carrière derrière lui.
C'est une voix sans effet dramatique, avec une claire élocution.
Et sans avoir les accents enchanteurs d'Amália Rodrigues, Carlos do Carmo ne démérite pas du Fado ; il tient son rang et il est apprécié des connaisseurs de Fado.
Pourrait-on dire que son mérite réside dans le choix qu'il a fait d'un Fado dépouillé où la part belle revient au texte derrière lequel il s'efface ?
Il émane de Carlos do Carmo une grande dignité, et une simplicité au service du Fado, qui touchent. Et, à l'écouter de nouveau, je ne peux me défendre de frissons, car cette voix porte, oui, elle porte...
Un Fado qui est des plus beaux parmi les récents ; un hommage à la ville, "jeune fille et jeune femme", qu'est Lisbonne.
Un beau Fado à propos des gamins, "os putos".
"Les аmапts malheureux devraient avoir le courage de changer de chemin sur lequel ils poursuivent." (une phrase de ce Fado "Deux larmes de rosée")
Un beau duo avec Mariza. Ils interprètent, avec talent, ce fado composé par Amália Rodrigues.
TEXTE PORTUGAIS de ce dernier Fado : Letra de Joaquim Frederico de Brito Música: Alfredo Marceneiro (Versíсulo)
Se deixaste de ser minha, minha dor, Não deixei de ser quem era, e tudo é novo. Por morrer uma andorinha, sem amor Não acaba a Primavera, diz o povo
Como vês não estou mudado; felizmente E nem sequer descontente; ou derrotado Conservo o mesmo presente; do passado E guardo o mesmo passado; bem presente
Eu já estava habituado a este fado, A que não fosse sincera em teu amor. Por isso eu não fico à espera do sabor Duma ilusão que eu não tinha e nem renovo. Se deixaste de ser minha, minha dor, Não deixei de ser quem era, tudo é novo
Vivo a vida como dantes, a cantar. Não tenho menos nem mais do que já tinha E os dias passam iguais p'ra não voltar Aos dias que vão distantes de seres minha
Horas, minutos, instantes desta vida Seguem a ordem austera com rigor. Ninguém se agarra à quimera sem valor Do que o destino encaminha; e não é novo Por morrer uma andorinha sem amor Não acaba a Primavera diz o povo.
TRADUCTION FRANÇAISE (faite par moi) : Texte : Joaquim Frederico de Brito Musique : Alfredo Marceneiro [un des plus grands fadistes qu'il y ait eu]
Si tu as cessé de m'appartenir, ma douleur, Je n'ai pas cessé d'être qui j'étais, et tout devient. Quand bien même meurt une alouette, sans amour, Le printemps n'en termine pas, au dire du peuple.
J'étais depuis longtemps accoutumé à ce destin, A ce que tu ne sois pas sincère en ton amour. C'est pourquoi je n'attends pas les saveurs D'une illusion qui ne m'appartenait pas, ni un renouveau. Si tu as cessé de m'appartenir, ma douleur, Je n'ai pas cessé d'être qui j'étais, tout se renouvelle.
Je vis ma vie comme auparavant, en chantant ; Je n'ai pas davantage ni moins que ce que j'avais. Et les jours passent tous semblables sans ressusciter Les jours qui s'éloignent distants de ce temps où tu étais mienne.
Les heures, les minutes, les moments de cette vie Poursuivent un ordre sévère en leur rigueur. Personne ne s'attache à la chimère sans valeur De ce que le temps nous destine en chemin, et ce n'est pas nouveau. Quand bien même meurt une alouette dépourvue d'amour, Le printemps n'en vient pas à sa fin, au dire du peuple.
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