CE QUE DEVIENT LA VIE ...
sonnet
Ils dansent les flocons, en gais tourbillons blancs.
Chantant, le vent les porte embrassés par la bise.
Mais ce coureur volage, échevelant sa prise,
Les délaisse dès lors qu'ils lui semblent plus lents.
Ils flottent les cheveux, valsant dans les élans
Qui naissent d'un amour que la romance attise.
Mais le temps les emporte, ou bien, sur leur assise,
La neige a recouvert les blonds étincelants...
C'est la fuite éperdue entraînant tant d'années
De la vie écoulée et d'amours condamnées,
C'est le glas qui succède aux carillons joyeux.
Des bons vins pétillants il reste un peu de lie,
Comme un voile a terni leurs éclats dans tes yeux
Et l'ivresse des sens n'est que mélancolie.