TU N'AURAIS PU VIVRE, AVEC MOI, QU'UN PEU !
à la manière de Jean Ferrat dont certains vers ont été repris en italique dans le poème ci-dessous...
Tu n'auras pu vivre, avec moi, qu'un peu
Pour notre bonheur et notre lumière
Quand ton beau sourire, en mes yeux, éclaire
Ton esprit ouvert, ton air généreux,
Tu n'auras pu vivre, avec moi, qu'un peu
Mon fidèle ami, mon copain, mon frère
Au lieu de partir tout seul en croisière
Et me laisser là comme un сhіеп galeux...
Tu n'auras pu vivre, avec moi, qu'un peu
Avec moi rêver un tout petit peu
Te laisser bercer près de la rivière
Caressé par l'eau chantant sur la pierre,
Près de moi lové l'hiver près du feu ;
Avec moi rêver un tout petit peu
Quand, sous la futaie à l'ombre légère,
On sentait l'humus, son odeur de terre,
Et que les stratus striaient le ciel bleu.
Tu n'auras rêvé, près de moi que peu!
Aux jeux de l'amour , avec moi si peu
Seules des amours les paroles chères
Ont rempli nos coeurs avant de se taire
Et notre avenir interdit à deux...
Avec toi jouer de nos corps un peu
Pour concrétiser ce qu'on voulait faire,
Alors qu'aujourd'hui réduit en poussière
Tu t'en es allé pour répondre à Dieu,
Aurait-on pu rire entre nous un peu?
On aurait pu rire entre nous un peu,
Avec nos amis des soirées entières
Sur notre terrasse aux roses trémières
Parfumée d'amour, d'histoire et de jeux,
On aurait pu rire entre nous un peu,
Dans cette beautéd'un jour éphémère.
La lèvre embrassée est-elle chimère
Pour s'apercevoir qu'on était heureux?
Reste donc pour rire avec moi ton vieux,
Reste encore un peu, l'ange radieux,
Efface des yeux mes larmes amères...
N'étais-tu qu'un rêve afin de me plaire
Venu pour partir sans me dire Adieux?...