- 22 septembre 2012 à 16:53
Comme un brouillard qui gagne aux coteaux de mes rêves,
Comme un liquide sombre à la gorge englouti,
Comme une ivresse qui s'abandonne à la nuit,
Comme des bulles aux surfaces enfouies, qui crèvent ;
Comme une eau de tristesse ébruitée sans trêve,
Comme une nuit livide aux fantômes blêmis,
Comme une goutte d'encre aux arêtes qui crient,
Comme Adam qui jamais ne trouvera son Ève ;
Comme un orage en son suspens, avant l'instant ;
Comme une pluie gelée, en morceaux, qui se fend ;
Comme un amour perdu qui t'empoigne à la gorge ;
Comme un don accordé en vain à un dieu borgne ;
Tout comme un sentiment qui s'efface en son pas,
Se fait défuпt le jour où ma saison se noie.