Confondues, embrassées, la Mort et puis la Vie,
Gaillardement ensemble au tracé des chemins
Traversés des humains, élevaient un refrain,
En fausses alliées, afin des pissenlits
Déterminer laquelle en premier lieu le Dit
Ferait aux couches des Empires souterrains,
Avec toutes leurs dents téter le parchemin
Exsangue au long fil d'un suçotement blêmi.
Mes sеіпs opulents et frondeurs de tous réclament,
Disait la Vie, cette avidité, force d'âme
Déniant les raideurs, recherchant les senteurs ;
Moi, je suis les matins, et la suspension des soirs.
La Mort, lapidaire, exclamait : Je suis une poire,
Qui dans un seul pépin, concentre ma liqueur !
De ces deux laquelle emporte la décision
En tissant la parole avec affectation,
Que nous le tranchions il est fort difficile :
Entre les cils figés et celle qui oscille,
Nous sommes semblables aux grands peupliers secoués
Par les ventées et nous sommes à la Vie noués ;
Nous oublions notre être et sentons les parfums,
Les coulées aériennes et ce n'est pas tout un,
Non, les bruits, les sons, les éclats, les voix, les lunes
Viennent à nos vie en messagères opportunes ;
Chaque instant un éveil, chaque instant un soleil
Font de nos vies un patchwork sans autre pareil.
La Mort a la parole abrupte et sans réplique
Des ԁоmіпапts inconciliables, et fait la піԛuе
Aux soleils, aux сhаlеuгs, aux élans, aux émois ;
Mais sa parole est courte, elle est sans nul pourquoi.
Grandes stances des peupliers peuplant les airs,
Fiévreusement toujours vous vaincrez les amers
Arrêts de cette Mort : après Tout l'inconnue
Qui l'emportera en vain, car nous n'y serons plus.