Je suis comme toi, les démêlées de Guibert avec ses vieilles tantes, ses histoires de сul plus ou moins amoureux, ses autres écrits (lesquels, je n'en ai pas le souvenir) ne m'ont guère touché.
Par contre, son art de la description, son art de la narration de ce qui est fatal mais qui a quand même ses circonstances particulières pour chaque malade, ses notations, ses trois ou quatre livres consacrés à sa maladie du SIDA sont des œuvres solides, lisibles, à recommander à tous.
Dans cette partie de son œuvre, Hervé Guibert est grand, et son langage tellement fin, et délicat (quoique brusque pour ceux qui ne voudraient jamais ressentir de peine, et se masquer les yeux devant une maladie qui demeure incurable), et précis que c'est captivant.
Merci, Chezvolodia, de nous rappeler la vie trop courte de Hervé Guibert et ce que le SIDA lui a offert comme thème d'écriture à nul autre pareil, parce que là il faut envisager sa décrépitude, sa lassitude, ses taux de ceci et de cela, les pronostics de durée de survie avec un regard distancié, celui de l'écrivain qui s'est pris pour matière de son écriture, sans mélodrame !
La trilogie livresque à propos du SIDA, de la plume de H. Guibert, est disponible en format de poche, à des prix somme toute modestes, ou modérés.
Et les Bibliothèques Municipales, ça existe !