"ON COMPTE UN PEU PLUS DE QUATRE-VINGT PAYS QUI CONDAMNENT L’НОМОSЕХUALITÉ AUJOURD’HUI".
Je vous tгапsmets l'e-mail que j'ai reçu dans ma boîte aux lettres électronique de la part de l’association lyonnaise ARIS ; et je vous engage à vous inscrire à sa lettre de diffusion, d'autant plus intéressante que cette association héberge dans ses locaux bien d'autres associations gays, lesbiennes, tгапs, bi, & que les événements festifs chaleureux ne manquent pas chez ARIS.
L'Association ARIS, de Lyon organise cet événement :NOUS VOUS INVITONS AU VERNISSAGE DE L'EXPOSITION
ORGANISÉE PAR L'AUTRE CERCLE RHÔNE-ALPES
LES CONDAMNÉS
« Dans mon pays, ma sехualité est un crime »
de Philippe Castetbon
LE 8 JUIN A 19h
à ARIS-CENTRE LGBTI 19 rue des Capucins Lyon 1er
(exposition ouverte du 8 au 22 juin de 19h/22h)
MERCI DE CONFIRMER VOTRE PRESENCE
en envoyant un mail à еvепеmепt-асга@аutгесегсlе.огg
On compte un peu plus de 80 pays qui condamnent encore l’hоmоsехualité aujourd’hui.
Grâce aux sites de rencontres sur Internet, on peut contacter des femmes et des hommes partout dans le monde, même dans les pays où l’hоmоsехualité est interdite par la loi.
J’ai donc eu епvіе de collecter, uniquement par le biais d’Internet, des photos d’hommes gay qui cachent leur visage afin de réaliser un travail autour de l’autoportrait.
Avec ces photographies, accompagnées des témoignages personnels et des lois en vigueur, je souhaitais également informer sur les menaces terribles qui pèsent sur tant de femmes et d’hommes hоmоsехuеls dans de nombreux pays.
Pour rencontrer virtuellement et convaincre les hommes présentés ici, je me suis fixé comme règle de contacter uniquement les internautes connectés en même temps que moi.
Ce qui explique l’absence de portraits de lesbiennes. L’échange avec chacun étant basé sur la confiance au regard du risque pris pour accepter de participer à ce projet, je ne pouvais mentir et, en me faisant passer pour une femme, m’inscrire sur un site de rencontres pour lesbiennes.
Pour réaliser ce travail j’ai demandé systématiquement à chaque participant les mêmes éléments :
- l’initiale du prénom, l’âge, la ville de résidence
- une photo du visage caché
- un témoignage personnel
- la phrase « Dans mon pays, ma sехualité est un crime » traduite dans la langue natale.
Ensuite ils étaient libres d’interpréter ces demandes. La seule recommandation précise et évidente était qu’ils ne devaient pas être reconnaissables, afin d’assurer leur sécurité.
Les hоmоsехuеls, femmes et hommes, nés ou habitant dans un pays où leur sехualité est un crime vivent comme des condamnés.
Internet, comme une fenêtre ouverte sur le monde, a changé (un peu) leur existence.
Philippe Castetbon
Philippe Castetbon, journaliste et photographe, est né en 1968 à Bordeaux.
Il est l’auteur de « Ici est tombé, paroles sur la Libération de Paris » et « Vivre par terre » (Editions Tirésias), et « Nu » (Editions Fitway)
Le lien vers l'association ARIS, de Lyon :
http://www.aris-lyon.org/