Le poil crisse et bâillonne de sa vrille virile
Mon coquelicot mâle, un brin sous une dent
De cette pulpe d'homme est le sourcier d'une île
Où rapts et luxures s'échangent au Ьоп mоmепt ;
Je mets le cap au Sud, le départ est avide
Des colibris futurs et d'un homme puissant,
D'une encolure ornées du friselis livide
Des ancêtres normands ; les yeux sont serrement,
Mon cœur un battement, et la stridence іпtіmе
Me met au diapason du soleil foisonnant,
Du mâle et des sueurs, de l'impériale mine
Détournée à loisir ; un mâle membré de sang
- La logique est perdue - a une obsession vide,
Clandestine, insolente : se donner, rêve ardent,
Pour une possession, un chemin intrépide
A parcourir pour Lui, le mirage ondoyant
Lui renvoie des échos, du silence insolite
Troublé d'un souffle tiède, trahi d'un faux serment ;
Au-delà des mirages la traversée ne quitte
Pas les apparences, mais voit le consistant
Mâle emperlé de sèves, et un lumineux rite
Des corps consubstantiels, des sехes en diamant,
Des sentiments pulsant, lorsque tout corps abrite
D'une surface exacte, sous le regard luisant
Le double et même corps, expulsant la limite,
- Le descellement nul, les lèvres en scellement,
La dualité une -, navigue et puis hésite
Et se jette au rivage de l' indompté serment
Pour de vrai pour de faux, mais dans la certitude
Que le drapeau d'amour aspergé de semen
Est le gardien du jour, conquis de haute lutte :
Je verrai bien des îles au fil de l'errement !
Cap au Sud, cap au mâle, cap à l'homme !
S'il se dérobe encore, point d'aЬапԁon cuisant !
Si l'Arabe est mirage, le Portugais fuyant,
L'Espagnol déclinant, d'un chaudron tournoyant
J'userai la magie, je prendrai sous la pomme
D'Adam un poil follet ; sorcier improvisant,
Je cuirai le duvet, c'est un délice en somme,
Je le posséderai sans son acquiescement
En séances publiques, et que je le dénomme
Du plus haut de ma voix sera l'appel clément
De la miséricorde ; oui tel quel je prends l'homme,
Le sехe et les désirs, mon bel étonnement !
Cap au soleil cognant, cap vers une altitude
Aux terres clairsemées ; du membre ponctuant
Le rythme de mon chant, vienne la certitude
Tangible, et m'effeuillant, désertant le temps rude !
Climax !