Né en Iran mais ayant vécu la majeure partie de sa vie à Bagdad, sous la dynastie musulmane des Abbassides; de son vivant, Abû Nuwâs n'a cessé de chanter son amour pour le vin et les garçons.
Il est mort en prison.
Voici deux de ses poèmes.
Bonne (re)découverte!
Amicalement,
De Katstraat
AU BAIN MAURE
Ce que les pantalons ont caché se révèle.
Tout est visible. Rince toi l’œil à loisir.
Tu vois une croupe, un dos mince et svelte
et rien ne pourrait gâcher ton рlаіsіг.
On se chuchote des formules pieuses...
Dieu, que le bain est une chose délicieuse!
Même qu'en venant avec leurs serviettes,
les garçons du bain ont troublé la fête.
***POUR SI PEU
Je lui demande quelque chose
"Oh non, j'ai honte" m'a-t-il dit,
"Va voir un autre et propose
ce que nos pères ont interdit"
Je lui dis: "Je ne veux rien d'autre."
"C'est mal, dit-il, c'est une faute."
Et il voile sa jeune peur
D'un pan d'étoffe de ses pleurs.
Abû Nuwâs (756 - 814)
Poète arabo-persan