Enfin, que voulez-vous que me fasse la brise,
Foulant sur le jardin le safran et le parme
Filtrés par les feuillages, car un amour sans arme,
Voyageant aux lointains, de l'absence est la prise ?
En quoi m'importerait que la vie soit surprise
Par un soleil levant, par une lueur ferme
S'écoulant dans mes yeux, que l'huître se referme
Irisée et calcaire ? Mon âme est sans assise.
A quoi bon les couleurs, à quoi bon la mentule
Redressée fixe et raide, à quoi bon le beau galbe
De cette étoile mâle, car la vie est un marbre
Sur un chemin de lune, et la chouette hulule
Comme sonne une horloge ? Il faut donc que je vive,
Ma lumière entière, lorsque tu n'es point vive.
Sergeclimax69007.