Dépression comment en parler en vrai - Homosexualité

Depuis mon plus jeune âge, j’étais différent des autres garçons, j’avais des occupations disons plus féminines : barbie, winx et dessins de filles uniquement, en effet j’avais principalement grandi qu’avec des filles. Mais cela ne m’avait jamais interpelé car j’avais eu la chance de ne pas avoir eu de remarques. Mais imaginez quand d’un coup vous comprenez tout, comment regarder vos amis qui vous ont vu comme cela, mais surtout votre famille et vos parents qui ont dû se sentir honteux d’avoir un enfant comme ça. Je n’imagine leurs souffrances internes.
C’est seulement après le moment de ma vie qui m’a détruit intérieurement comme extérieurement que je me suis posé des questions. Voilà, j’ai fait une anorexie… personne sauf mon entourage et mon psy auquel je refuse de parler sont au courant. Je n’ai pas la force d’en parler à mes amis, je suis trop honteux, tout le monde a des à priori sur l’anorexie. Contrairement à ce que vous pouvez penser, je ne voulais pas être maigre, je voulais être très sportif ce que je n’avais jamais été. Pendant cette période, je faisais énormément de sport par rapport à mon âge= croissance stoppée et je ne travaillais plus que n’importe qui pour un 4ème-3ème (plus de 4-5 heure par jour) et bien sûr je ne mangeais pas assez…
Cette période est si traumatisante que je suis incapable de retravailler sérieusement et faire du sport car je pense instinctivement à cette période alors j’abandonne et je désespère. En même temps je sais que je ne peux pas avoir de mauvaises notes…
Comme vous avez pu le comprendre, je suis gay même si une part de moi refuse.je ne rêve pas de vivre avec un homme mais bien d’avoir des enfants avec une femme. Cependant le sехe féminin ne m’attire pas du tout, je préfère les hommes, du moins je crois… Je flash sur les gars musclés, abdos, pecs mais en même temps ça me dégoute d’aimer ça. Le pire c’est que j’ai des amis bien foutus dont leur musculature me donne епvіе…

Je suis sûr que tout le monde au lycée le pense mais j’ai tellement peur que quelqu’un me pose des questions sur ma sехualité… Mais les gens ne me trouvent pas maniéré. J’évite ainsi l’alcool pour ne pas révéler cela si je devenais bourré. Je n’en ai jamais parlé à mes meilleurs amis surtout que je m’entends très bien avec les filles et j’ai peur qu’elles me prennent pour leur ami gay.
La journée, je vais comme si tout allait bien mais quand je rentre chez moi, je désespère. J’ai des idées morbides qui me passent par la tête pour pouvoir recommencer une vie, parfois même le suicide, la mort ne m’effraie pas.

Bref, je suis perdu. Je pense écrire cela car ça doit me faire du bien d’en parler pour la 1ère fois, je ne pense pas qu’on puisse m’aider.

Bonsoir,

Il faudrait que dans ton entourage, si c'est possible, tu trouves une personne de confiance à qui parler car, on le sent, tu as besoin de te délester de ce poids...

Si tu ne connais personne de confiance dans ton entourage, essaie de te renseigner si il y à une association LGBT près de chez toi.

Si c'est le cas je te conseil vivement d'y aller, tu vas trouver des personnes qui sauront t'écouter et te comprendre sans la peur d'être jugé.

Si tu ne veux pas t'enfoncer encore plus dans cette spirale je te conseil de te prendre en main car tu es le seul mаîtге de ta vie.

Bon courage, Sébastien

Je note que tu crois que personne ne peut t'aider.
J'ai eu un compagnon qui est décédé d'une crise cardiaque, à la suite d'une anorexie.
J'ai fréquenté des anorexiques dans des groupes de psychothérapie.
Ceci ne me donne aucune vue précise de toi, différent de tous les autres anorexiques.

Mais au moins, cela me donne la sagesse de simplement te dire que, si tu veux avoir une aide, la question se traduisant pour toi par une identification préférentielle à la virilité (que tu admires chez d'autres) mais aussi par une indifférence au sехe féminin, il importe, puisque tu ne veux pas parler à ton psychothérapeute, de t'hospitaliser dans un lieu aidant, où l'on pratiquerait - entre autres mais d'abord - la psychothérapie de groupe, qui permet des interactions humaines très aidantes et menant à des changements intérieurs.

Néanmoins, je ne m'abstiendrai pas de ces deux remarques, à propos de l'hyperactivité des anorexiques et à propos de ton sentiment de culpabilité, injuste envers toi, et ayant la seule fonction psychique de détourner ton attention de ton état personnel (la bonté commence par soi-même, sinon c'est du faux altruisme !)

- Dis-toi qu'un anorexique, pour ressentir son corps, dont il a une représentation fausse et distordue (souvent il se voit gros), mais aussi (et ça, c'est la face mortifère de la chose) pour l'épuiser et, surtout, ne pas reprendre du poids, en général, fait beaucoup de sport ou de marche, jusqu'à flirter avec l'évanouissement et les сhагmеs vaporeux de l’hypoglycémie et d'autres troubles, mortels à la longue, de ta chimie corporelle (tes carences).

- Quant à la culpabilité, excuse-moi, elle est de trop, c'est toi d'abord que tu fais souffrir : alors, un peu de compassion POUR TOI-MÊME, pour commencer, et ce sera un commencement pour exister : rien de plus classique - hélas !!! - que ce sentiment de culpabilité, alors que, d'abord, tu es FAUTIF ENVERS TOI, mais tu ne le ressens pas ainsi ; et ce n'est pas les autres qui ont honte de toi, mais toi qui te réduis à néant en ayant honte de toi !

Prends soin de toi, sérieusement !

Bien à toi,

Climax.


PS : mets à la poubelle le mot "dépression" dont on use à tort et à travers ; vraiment, il est passe-partout et c'est un LEURRE pour toi et pour les autres : ce que tu nous confies est précis, sérieux, une anorexie, accompagnée de sentiments douloureux, déprimés - comment en serait-il autrement, tu ne manques pas de perception de toi-même quand bien même ta perspective est faussée par ta maladie psychique, "l'anorexie mentale".

Pitié pour toi, plus ce mot "dépression" BANALISANT la gravité de ton état !!!

JE SUIS DISPONIBLE POUR TOUTE COMMUNICATION EN PRIVÉ, SI TU JUGES CELA OPPORTUN !

Bonsoir,

difficile d'aborder ce sujet qui te touche ргоfопԁément. L'appréhension de dire une bêtise ou qq chose qui puisse être mal interprétée.

En lisant ton post, je ressens que tu as besoin de martyriser ton corps par tous les moyens. Une focalisation sur la masculinité dont l'androgénie de ton corps t'a été une source de quolibets toujours très durs à entendre.

L'anorexie est un sujet complexe, les raisons peuvent avoir une origine que l'on ne comprends pas forcement et qui n'est pas forcement celle qu'elle apparaît au premier abord.

Comment fais tu pour faire 4 à 5 h de musculation sans manger et sans apports.
Tu ne dois plus avoir de réserves sinon l'énergie développée par ton cerveau, ta niack
Je fais une peu plus d'heures que ça, mais je mange de tout et sans régime aucun.

Il me semble logique que tu refuses le psy, puisque ta jeunesse à été ponctuée de sobriquets qui te giflent en te faisant ressentir différent.
Donc pas епvіе de consulter le corps médical, ça pourrait donner raison à tes si gentils copains de lycée.

Ce qui semble rassurant c'est que tu ais епvіе d'en parler avec des inconnus ce qui ne t'implique pas, et tu en es donc détaché.

Il te faut aimer ton corps et le laisser vivre.
Le sport que tu fais devrait normalement te donner cet adrénaline du рlаіsіг corporel, qui t'apportera satisfaction.
Moi j'ai ce рlаіsіг où la souffrance de l'effort est un ressenti sепsuеl.

Si tu persistes, dans la sous alimentation tout en continuant ce rythme sportif, tu risques en effet à cours terme des effets secondaires de ton organisme:
cœur, tendons, articulations, muscles qui ont besoin de complexes minéraux/vitamines/protéines qui devraient être dans ton alimentation.
Tes 20 ans te permettent de tenir qq temps, mais je te met en garde, les effets peuvent être à retardement.

Prends soin de toi, ai рlаіsіг à travailler ton corps, tu n'as pas a avoir honte de qui tu es. D'autant que dans ton écrit, on sent que tu respectes les autres.

Metal, merci pour ces mots, c'est émouvant !
Et tellement juste !

Aime toi , tout va rouler ensuite

Tout ne sera pas noir tout le temps.
Nourris toi (sans jeu de mot) des petites choses de la vie qu'on a tendance à ne plus voir au quotidien.

CARPE DIEM !

Plus facile à dire qu'à faire, je sais..

Bon courage, ça va aller, et si tu craques, Tongay est là :)