Quatrième de couverture :
Une petite ville de province dans les années 1970.
Une famille de notables faussement aristocrates.
Des parents chez qui le jeu des apparences permet de cacher bien des drames, père indifférent à ses enfants tant qu'ils ne créent pas de scandale, mère qui après l'échec de son mariage, à rejeté toute son affection sur son cadet, Sébastien, 15 ans, qui fréquente le meilleur collège catholique de garçons de la ville.
Tout est en ordre donc, jusqu'à cette messe de rentrée scolaire du collège de Sébastien à la cathédrale.
Ce jour-là, sa vie basсule.
Ce jour-là, il rencontrera l'amour...
Mais pas celui pour lequel on le prédestinait.
Que feriez-vous si l'on vous interdisait d'aimer ?
Mot de l'auteur :
"C'est ce drame que je me décide enfin à raconter, plus de quarante ans après les faits. Une tragédie à laquelle je n'ai été que le témoin souvent impuissant, parfois lâche, moi qui étais pourtant l'ami de toujours, celui qui a servi de modèle à Sébastien. Je m'étais juré de rendre hommage à sa mémoire et à celle du vrai Jean-Denisn tous deux sacrifiés sur l'auteur des apparences sauves. Voilà qui est fait".
Marc Desaubliaux
Editions : Des auteurs, des livres - ISBN : 978 2 36497 040 3 - Broché :: 296 pages -
Mon avis : Volodia
L'auteur nous précise qu'il sagit d'une histoire vraie... Je ne peux toutefois m'empêcher de relever certaines similitudes avec un autre livre très célèbre : Les amitiés particulières de Roger Peyrefitte, écrit bien avant celui de Mr Desaubliaux, notamment : que cette histoire se passe dans une école religieuse de garçons, que l'émoi provoqué par un garçon ait eu lieu au cours d'une cérémonie religieuse, que l'un des deux garçons en l'occurrence le plus âgé soit de petite noblesse (même si elle est contestable), que cette histoire se termine en tragédie pour l'un deux.
Mais la comparaison la ressemblance s'arrête ici, car dans le livre de Desaubliaux, le jeune Jean-Denis a le langage châtié des gamins de son temps, celui des années 70, et qu'il n'a pas l'innocence d'Alexandre jeune héros du livre de Peyrefitte, ni celui d'André Dalio, surnommé affectueusement Dédé, héros, lui, du livre d'Achille Essebac. La poésie, la délicatesse du récit s'en ressentent. Il le rend plus actuel, moins émouvant, enfin à mon sens.
Ce récit trouve un second souffle lorsque l'auteur nous raconte ce qu'il est advint du survivant plusieurs années après le drame : Devenu psychanalyste, faisant partie à son tour des notables de la même petite ville de province, marié, deux filles. Il doit s'accommoder de sa vie et composer avec son passé soigneusement dissimulé. Arrivé à un certain âge, les réminiscences de celui-ci se font plus fortes au point qu'il n'est plus en mesure de jouer son rôle d'époux et de père.
La maison familiale de son ancien condisciple et ami étant à vепԁге, après plusieurs années d'aЬапԁon, il finira par l'acquérir et y vivra seul, seul avec ses souvenirs qu'il finira par apprivoiser, et lorsque ceux-ci se révèleront trop forts, il les tiendra à distance à coup d'antidépresseurs. La mort seule pouvant le délivrer du poids du passé et de son secret.
J'ai pris рlаіsіг à lire ce livre, mais ne pense pas à ce jour le relire, ayant été quelque peu déçu par les rapprochements effectués avec les deux livres précités.