J'ai donné une fois dans ma vie, mû par un élan d'altruisme.
Puis, j'ai réfléchi…
D'abord sur la base d'un magazine Géo qui montrait un marché du sang aussi dégueulasse que celui des organes.
Ensuite, confronté avec des discussions interminables avec des témoins de Jéhovah…
Enfin, en ayant à plusieurs occasions des discussions avec des chirurgiens qui avaient en tête de me sauver du crabe…
Soit dit en passant, il m'est INTERDIT de donner mon sang, au motif de mon passé cancéreux.
Il n'y a donc pas que les gays qui supportent des dispositions particulières au niveau du don du sang.
Bref, de tout cela, il m'est ressortit l'usage excessif du sang en tant que thérapeutique.
Usage qui n'a été modéré que par le scandale du sang contaminé.
Mais, même aujourd'hui, on abuse encore car il ne faut pas oublier que des intérêts économiques et pas seulement médicaux sont en jeu.
Un étude à l'échelle européenne a comparé au début du 21° siècle les pratiques tгапsfusionnelles des pays de l'UE.
Selon les hôpitaux et les pays concernés, les différences étaient frappantes, à résultat identique.
Par exemple, pour des prothèses de hanche, on allait de 100% de tгапsfusion dans certains hôpitaux français à… 0% dans certains hôpitaux belges…
En ce qui me concerne, je refuse toute tгапsfusion de produits sanguins labiles si mon risque vital n'est pas OBJECTIVEMENT engagé.
Il y a même un cas de figure où il le serait et où je refuserai d'y avoir recours: Le cadre de l'acharnement thérapeutique qui fait que l'on prolonge par moyens tгапsfusionnels répétés des gens au bout du rouleau.
Très peu pour moi; non merci.
Il faut comprendre que le sang qui coule dans nos veines nous est spécifique.
Il est à considérer en tant qu'organe liquide.
Il a un groupe HLA au même titre qu'un foie, un cœur.
Réduire la compatibilité tгапsfusionnelle à un groupe sanguin est le minimum vital pour éviter les accidents tгапsfusionnels.
Mais ce n'est pas suffisant pour assurer la sécurité que l'on nous vепԁ au sujet de cette pratique.
Un dernier truc que l'on vous cache: La durée d'utilisation d'une poche est de 42 jours.
Hors, le produit se dégrade significativement au cours de ce délai.
C'est la raison pour laquelle, sous réserve de stock disponible, on attribue les dons les plus frais à la pédiatrie…
Conclusion: Le sujet du don du sang est bien plus compliqué que le simple adage: "Le sang, c'est la vie".
L'histoire de la médecine et les 25000 accidents tгапsfusionnel par an aux States, pour ne prendre que cet exemple, me fait conseiller à qui veut l'entendre de se mettre entre les mains de chirurgiens et d'anesthésistes non dogmatiques sur ce sujet.
Chaque poche non utilisé n'ayant pas besoin d'être prélevée…