DOUCE NUIT
sonnet
Quand la sourde rumeur mystérieuse rôde
Fredonnant sa berceuse, un bienfaisant sommeil
Apaise les regards harassés de soleil, ,
Et les senteurs du soir, s'exhalent comme en fraude,
Dans la nuit pailletée.. Alors à la maraude
Une ride de brume explore un oeil vermeil
Du masque sidéral, qui nous semble pareil
A l'opale d'un clip, qu'un orfèvre taraude.
Quand la source à l'écoute, elle même nous tait
Les pleurs de sa cascade au loin qui sanglotait,
Dans le ciel calme fuse un harmonieux trille,
L'oreille le capture et détient chaque envol
Qu"un luth, dans la pénombre, arpège en trait qui brille,
La mémoire est en cage où chante un rossignol.