La gagnante de ce premier concours de drag-queens, Paloma (Hugo Bardin de son vrai nom) savoure sa victoire...
Ell'a énormément de gratitude. C'est, selon elle, la première fois qu'ell'gagne quelque chose, qu'ell'est la personne qu'on choisit. Ça lui fait beaucoup de bien. Ell'sent aussi le poids de la responsabilité, car ell'va être là représentante, la porte parole d'une communauté, ce qu'ell'accepte volontiers, estimant que l' on peut changer tant de choses...
Ses références sont étroitement liées à la culture française, ell's'estime chanceuse d'avoir grandi dans une famille qui lui a offert cette culture. Au théâtre, elle trouve qu'il y a un peu de snobisme dans les références alors que dans le drag la multiplicité en est l'essence même. Selon elle, les drag-queens sont des personnes en marge qui se servent de la pop culture pour performer. Elle dit être un mélange de Mylène Farmer et de Lady Oscar. Paloma vient aussi du cinéma. Ell'est fan du cinéma français mais aussi de Pedro Almodovar...
Ell'estime que sa génération a manqué de représentation de la communauté LGBTQIA+ à la télé et que pendant très longtemps les hоmоsехuеls y ont été carricatués, si bien que beaucoup d'animateurs et personnalités n'ont pas assumé leur orientation sехuеllе.
Quand ell'était petit, ell'n'avait pas d'icône queer. Maintenant, estime-t-elle, on est en train de créer une génération de jeunes queers français et ell'en est hyper fière.
Elle souhaite encourager les jeunes à s'assumer.
Jusqu'à 15 ans, à l'école, ell'a été le paria : personne ne lui parlait, ell'n'avait pas d'ami, parce qu'elle n'assumait pas son hоmоsехualité. Le jour où ell'est arrivée en clamant "je suis hоmоsехuеl et je le dis avant même que tu aies le temps de m'insulter", elle s'est sentie mieux, raconte-t-elle.
Ell'part en tournée avec Drag Race France Live, spectacle de l'émission qui doit commencer le 1er septembre au Casino de Paris. Ell'a des projets de cinéma, de théâtre et aimerait bien avoir une chronique à la télé, faire des sketches, par exemple... ?