Dressé, se presse un arbre vers le haut déployé - Littérature & poésie

Dressé, se presse un arbre, vers le ciel déployé ;
Indivis, il divise un espace invisible
Qu’il marque de son trait, dans sa lenteur paisible ;
Sur la plaine, il n'est rien qu'un peu de gris noyé

Dans les bleuissements, aux luisances octroyées
Par les bris d'un soleil qui se fraye vers la cible ;
L'arbre est un aux miroirs des brouillasses multiples ;
Il se trace et retrace une histoire employée

Dans tous les temps et lieux des ères immémoriales ;
L'arbre file ses nœuds, césure impériale ;
Il est là sans pourquoi, et n'appelle aucun mot,

Il n'aimante aucun bruit qui résonnerait faux ;
L'arbre se donne à moi, dans son retrait intact,
Fait unique en sa droiture, ignorant son tact.


Cilmax69007, le 23 Février 2013, à 22h59

Ah ce topic est daté

Ah ce topic est daté

Ah, ça, c'est de la critique littéraire (???!!!)
Pauvre de nous

- Mais Plop plop n'a pas tort : "Il est là sans pourquoi" date d'Angelus Silesius ("La rose est sans pourquoi") ; et les mots datent, eux aussi ; quant à la situation minimale, elle aussi, elle date ; bref, "nous venons toujours trop tard" !!!

-- Relisant ce texte, je l'estime assez réussi ; l'atmosphère d'une plaine russe que fend en deux, dans l'indéfini, le trait grisâtre d'un bouleau ; un рlап qui s'étale et un trait vertical qui se tend, et voilà tout ; c'est suffisant, et ces deux éléments font un ensemble plénier.

--- Je me jette quelques fleurs, oh petites, non pas qu'il n'y ait rien à reprendre, sur ce dernier point je suis persuadé du contraire !!!