Sехe: Histoires vraies (5): Le paradis de la drague (2)
Avertissement:
Les histoires sехuеllеs que j'ai choisies de vous raconter sont VRAIES; seulement seront changés les prénoms et les noms de lieu.
Voici la cinquième histoire…
Je laisse le grand-père et je marche le long du chemin qui traverse un petit bois de jeunes sapins, puis on arrive à une carrière totalement remplie d'eau et de roseaux. Ensuite le chemin se resserre et on débouche sur un grand pré en pente.
Je reviens sur mes pas; je remarque aussi après la plate-forme des peupliers, des ruches dans un champ voisin, des traces de fer à cheval,…etc
Je rentre chez moi, me promettant de revenir voir de nuit…
Et voilà qu'un soir se présente; je rentre d'un reportage musical avec mon ami Yves, et je lui explique que j'avais découvert ce lieu de drague. J'arrête la voiture sur le bras de route fermée et à pied nous montons par le petit chemin… (Vaut mieux être deux quand même)
Il faisait un splendide clair de lune; et surprise ! voici la plate-forme des peupliers avec plusieurs voitures stationnées; et là , nous découvrons cinq ou six mecs pratiquement пus en train de s'embrasser, de se caresser…. sous les rayons de lune !
Notre présence a été catastrophique: ils ont déguerpi, comme ces petits lapins évoqués par Daudet dans les "Lettres de mon moulin !" Les moteurs de voitures s'allument, les uns après les autres et tout ce petit monde disparaît…
Nous étions à la fois déçus et ravis…
"Histoire sans paroles"
Quelques mois après, un dimanche après-midi, je me dis: " Tu vas aller voir ce qui se passe, là-bas à la carrière!" (Depuis j'appelais cet endroit "la carrière", mais ce n'est pas porté sur la carte !)
Toujours le même topo: je stationne la voiture et je monte à pied vers les peupliers. J'étais seul. Je vois de suite un jeune mec, en survêtement qui errait. Je me mets à le suivre. Il s'arrêtait et me regardait; moi aussi, je m'arrêtais et je le regardais. Cela à plusieurs reprises, mais aucun signe positif entre nous pour une rencontre sympa… L'ennui, c'est qu'il s'éloignait de plus en plus et je le suivais également.
A un moment, il passe à la hauteur de la carrière et continue le chemin vers le fameux pré en pente. Je le suis aussitôt. Nous arrivons tous les deux à découvert sur la bordure du pré et que voyons-nous ?
Une voiture stationnée , immatriculée dans le 83, deux portière ouvertes, et deux mecs, complètement à роіl, en train de se sod….. ! Mon gars en survêtement, plus courageux que moi, s'avance doucement vers eux et baisse le bas… Je le suis à mon tour et m'approche ravi: je vois les deux mecs et mon gars par la même occasion ! Mon gars ехсіté jouit… moi aussi; les deux autres de la voiture ont fini aussi… (Remarque: on n'a pas échangé UN SEUL MOT !)
Et chacun retourna à sa voiture...
Je me dis, à la carrière, c'est comme à la Samaritaine: "Il s'y passe toujours quelque chose !"
(À suivre)
Grifounet