Envole-moi...
Mon regard s’égare par les lucarnes, encrassé
Mes pensées se perdent dans la brumаssе glutineuse
La froidure engourdit ma пuԁіté galeuse
Emprisonne, étaux, ma cervelle stigmatisée
Mes yeux bouffis s’enflamment, je ne sais plus pleurer
J'ai déjà tant versé de larmes à trop te quémander
Le vent persifleur souffle, il hurle à perdre haleine
et me chuchote son рlаіsіг glacial à ma peine
Tes pensées glissent sur le sable chaleureux
Ton regard sur les corps des fins éphèbes huileux
Tu es parti sans un regard dans ton pays
Où chaque jour qui s’étire est un paradis
Ton absence comme une commère que rien ne tarit
revient sans rémission te rappeler à moi
Pointant tout ce vide qui lentement m’asphyxie
Plus vide que les jours que je passe sans toi
J’aurais tant aimé, sans m’inhiber, m’exhaler
Pour te crier à la figure ma solitude
Pour te hurler, époumoné, ma lassitude
De ne pouvoir me réveiller à ton toucher
Là-bas tu as fait de ton lit cette onde сhаuԁе
Le ciel immaculé est devenu asile
La pluie narcotique te caresse telle une ode
Et les parfums sont plus enivrants qu’une idylle
Mon âme est apatride, licenciée, erratique
Mon coeur bohémien frisonne de ton amnésie
Il me pilonne, débile comme un tambour flétri
Battant la mesure pour cet amour chimérique
Vais-je encore perdre mon temps à t’espérer ?
Vais-je encore gâcher ma vie à te louer ?
M’endormir seul dans cette immensité obscure
De ce désert de draps trop froids, infâmes brûlures ?
Peux-tu sans mesure vers un autre t’aventurer
Te baigner dans l'eau pure de son buste hâlé
Et manger la pêche indomptée de sa peau cendre
Avant que de t’étendre аu lіt de ses mots tendres
Je ne suis qu’une potiche que tu aurais lourdée
Mes portraits ne sont que des photos déchirées
Je voulais une dernière fois tes cabotinages
Qui m’embarquaient dans de tumultueux voyages
Ardemment m’exaltaient de рlаіsігs en огgаsmеs
Me laissant pour bagages que les douces psychées
De nos viriles étreintes et de mes ardents spasmes
Polissonnés par mes rêves et par ta pensée
Emmène-moi, Oh une fois encore sans trêve
Enlève-moi à l’autre bout de mes rêves
Entraîne-moi chanceler vers d’autres atmosphères
Refais de moi le roi de ta biosphère
Envole-moi