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Envole-moi... - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Envole-moi...
  • slough-i-will Membre pionnier
    slough-i-will
    • 4 janvier 2015 à 01:33
    Envole-moi...

    Mon regard s’égare par les lucarnes, encrassé
    Mes pensées se perdent dans la brumаssе glutineuse
    La froidure engourdit ma пuԁіté galeuse
    Emprisonne, étaux, ma cervelle stigmatisée
    Mes yeux bouffis s’enflamment, je ne sais plus pleurer
    J'ai déjà tant versé de larmes à trop te quémander
    Le vent persifleur souffle, il hurle à perdre haleine
    et me chuchote son рlаіsіг glacial à ma peine

    Tes pensées glissent sur le sable chaleureux
    Ton regard sur les corps des fins éphèbes huileux
    Tu es parti sans un regard dans ton pays
    Où chaque jour qui s’étire est un paradis

    Ton absence comme une commère que rien ne tarit
    revient sans rémission te rappeler à moi
    Pointant tout ce vide qui lentement m’asphyxie
    Plus vide que les jours que je passe sans toi
    J’aurais tant aimé, sans m’inhiber, m’exhaler
    Pour te crier à la figure ma solitude
    Pour te hurler, époumoné, ma lassitude
    De ne pouvoir me réveiller à ton toucher

    Là-bas tu as fait de ton lit cette onde сhаuԁе
    Le ciel immaculé est devenu asile
    La pluie narcotique te caresse telle une ode
    Et les parfums sont plus enivrants qu’une idylle

    Mon âme est apatride, licenciée, erratique
    Mon coeur bohémien frisonne de ton amnésie
    Il me pilonne, débile comme un tambour flétri
    Battant la mesure pour cet amour chimérique
    Vais-je encore perdre mon temps à t’espérer ?
    Vais-je encore gâcher ma vie à te louer ?
    M’endormir seul dans cette immensité obscure
    De ce désert de draps trop froids, infâmes brûlures ?

    Peux-tu sans mesure vers un autre t’aventurer
    Te baigner dans l'eau pure de son buste hâlé
    Et manger la pêche indomptée de sa peau cendre
    Avant que de t’étendre аu lіt de ses mots tendres

    Je ne suis qu’une potiche que tu aurais lourdée
    Mes portraits ne sont que des photos déchirées
    Je voulais une dernière fois tes cabotinages
    Qui m’embarquaient dans de tumultueux voyages
    Ardemment m’exaltaient de рlаіsігs en огgаsmеs
    Me laissant pour bagages que les douces psychées
    De nos viriles étreintes et de mes ardents spasmes
    Polissonnés par mes rêves et par ta pensée

    Emmène-moi, Oh une fois encore sans trêve
    Enlève-moi à l’autre bout de mes rêves
    Entraîne-moi chanceler vers d’autres atmosphères
    Refais de moi le roi de ta biosphère

    Envole-moi

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