Et je fustigerai au moyen des vocables,
Durcis à la flamme aiguë qui te plongent au cœur
Par des pointes acérées les alarmes et la peur,
Cette langueur recrue qui peine irrévocable ;
Et je tгапspercerai de mots insoutenables
Cette stupeur stupide, et l'infinie langueur
Où s'épaissit ton âme, dans la grande longueur
De l'ennui établi où l'on a l'impalpable
Manière de mourir pendant toute une vie ;
Et je cherche au bouquet des vocables séchés
Ce qui pourrait sceller une imprécation ;
Mais j'en possède à peine une pauvre portion,
De ces mots qui maudissent et qui sont mal léсhés,
De ces mots sans vernis commettant l'exaction.