Et les mots déposent une pellicule d'eau,
Éclaircissant le trouble avec des yeux alertes
S'arrêtant au détail, aux pores de ta peau,
A la peur distillée et à tes mains offertes ;
C'est une puissante énigme que cet anneau
Du temps nous saisissant et ballotant nos vertes
Tendresses interrompues, refoulées au berceau
Des amours mortes-nées sanctifiant les pertes ;
Puis tout est renvoyé à un pauvre néant,
Ne retenant en rien les soirées estivales
Quand tu étais vivant, quand tu étais passant
Au filtre de ton âge ; est-il un mot prenant
Sous une loupe aigüe ton sourire en rafales,
Un mot pour conserver ce qui passe à l'instant ?
Climax69007.