Quatrième de Couverture :
Ce fut une enfant adorable, une jeune fille charmante, une femme compatissante et dévouée. Elle a traversé la Bretagne de part en part, tuant avec détermination tous ceux qui croisèrent son chemin : les hommes, les femmes, les vieillards, les enfants et mêmes les nourrissons.
Elle s'appelait Hélène Jégado, et le bourreau qui lui trancha la tête le 26 février 1852 sur la place du Champs-de-Mars de Rennes ne sut jamais qu'il venait d'exécuter la plus terrifiante meurtrière de tous les temps.
Sous la plume acérée de Jean Teulé, Hélène reprend vie et accomplit son destin, fuпeste et fascinant.
Mon avis : ChezVolodia
Comme à son habitude, c'est avec une verve inimitable et un humour grinçant que Jean Teulé nous conte le parcours meurtrier d' Hélène Jégado, dans la première moitié du 19ème siècle sous l'Empire de Napoléon.
Cette jeune nobliaude sans fortune, parlant très peu le français, placée comme servante, n'aura de cesse de parcourir la Bretagne, empoisonnant, sans que l'on sache réellement pourquoi, les membres des familles chez qui elle exerce comme cuisinière, y compris les 2 hommes qu'elle aura et qui l'auront aimé, reprenant la route son oeuvre achevée.
Nourrie de légendes et de croyances celtiques depuis sa plus tendre enfance, elle s'identifie à l'Ankou, le voleur d'âme, qui vient avec sa grande faux et sa charrette grinçante prendre possession de la vie de ceux et celles qui croisent son chemin. Pendant les 40 ans que durera son périple elle se rendra coupable d'une soixantaine d'assassinats avant que la justice ne l'arrête. Jean Teulé à l'art de "rentrer" dans ses personnages et nous offre un procès haut en couleur.
Un petit reproche toutefois, après quelques premières pages, il n'y a plus de surprise, la suite est convenue, nous savons que, dès son arrivée dans une maison, les décès surviendront, par le biais d'une soupe aux herbes, de ragoûts et de petits gâteaux, car c'est une excellente cuisinière que notre Fleur de Tonnerre. Donc, même si j'ai apprécié ce livre, surtout en raison du ton qui y était donné, jaurais aimé être tenu en haleine tout au long du récit.