Bonjour ,
Tiré de ;
Homo-fréquences et masculinismes est à : Paris.
17 h ·
Avec mai/juin/juillet commence la ronde folle des Gays Prides à travers le monde ou celle des folles aussi folles que les Folles de la place de mai en Argentine qui tournent en face de la Casa Rosada du gouvernement à Buenos Aires chaque semaine depuis le 30 avril 1977.
Et bien nous, nous tournons sur la planète, cette boule à facettes de l'univers où chaque vie est une lumière que nos racismes affaiblissent, que nos préjugés problématisent et que nos guerres éteignent.
Avoir honte des folles de la Gay Pride c'est avoir honte de nos mères, de ces même femmes qui descendent dans la rue pour exiger leurs droits.
Les folles donnent une mauvaise image des homos ? C'est le monde tel que nous le recevons qu'il faut incriminer, pas les folles et puis, il n'y a qu'à l'école que l'on s'attend à avoir des images, là, on distribue des messages.
La Gay Pride c'est le rire parmi les larmes, juste une fois par an, c'est faire de nos pleurs des paillettes de circonstance, de nos paillettes, des armes guerres transformées en armes "de séduction/sensibilisation" ! C'est penser à celles et ceux qui se sont donné-es la mort en cours d'année à cause de leur homo-fréquence, à ceux et celles à qui l'on s'est chargé de là-leur donner malgré leurs suppliques, malgré leur douceur ; commettre un crime pour un autre qui n'en était pas un et devenir criminel pour avoir voulu être juste.
Les jambes de nos drag queens deviennent alors les barreaux de toutes ces prisons à travers le monde où nombres d'entre-nous sommes consigné-es, violé-es, exploité-es, tenu-es captif-ves.
Des pédés, des tгапs, des lesbiennes, des queers sont emprisonnées, pendues mais le problème n'est pourtant pas tant qu'ils le soient, le problème c'est que l'on puisse encore emprisonner et pendre.
Ne riez pas des morts, ne vous moquez pas des vivants, ceux qui ne nous aiment pas comme GAY, méritent mieux que notre mépris, ils méritent nos explications.
L'anormalité c'est la non conformation à une norme donnée mais pas le refus de toutes les normes.
Alain Cabello-Mosnier, poète gay français.
Homo-fréquences et masculinismes