Ghérasim Luca : le surréalisme métaphysique - Littérature & poésie

Apparemment antinomiques, du fait du parti-pris matérialiste du surréalisme, du fait que les surréalistes ne crurent jamais qu'au hasard objectif, serait-il le plus flamboyant et le plus heureux, les mots "surréalisme métaphysique" désignent fort bien - pourtant - l'orientation de la poésie parlée, mâchée, remâchée, pensée et pesée au mot près par Ghérasim Luca.


Apparemment, le mécanisme de jaillissement de la parole poétique chez Ghérasim Luca est l'écho roulant de syllabes en syllabes au travers du bégaiement qui tend à figer la parole, c'est l'approximation sonore, ce sont les mots accouchant les uns des autres par la parenté phonétique, et - pourtant - rien de plus logique (une logique non aristotélicienne, sans tiers exclu), rien de plus engrené et appelant la suite d'une manière implacable, que ce tissu de mots faisant sens qui étaient dits par le poète lors de performances publiques d'une soixantaine de minutes ou d'une heure et demie.

Ghérasim Luca est le seul poète surréaliste à ne pas s'être cantonné aux limites de la page et à avoir, comme les peintres exposent leurs fапtаsmеs en couleurs, porté au public - tel un aède moderne des Carpates, saisissant les mots à leur naissance, (res)suscitant les vertus performatives du langage, (res)suscitant ses vertus de création ici, et là, en direct -, les mots s'enchaînant sous la nécessité d'une urgence intérieure.


L'on ne soulignera jamais assez la contribution des Roumains au surréalisme parisien : Victor Brauner pour la peinture, et Ghérasim Luca pour la poésie sont deux étoiles du surréalisme, qui durent fuir le fascisme et puis le stalinisme, en Roumanie.


Je vous propose, ici,
des performances de
ses textes par
Ghérasim Luca.
Dont
le
plus
connu :
"Passionnément".
Puis
"Quart d'heure de culture métaphysique"
(un texte qui séduit par son humour noir !!!).


Pour terminer,
momentanément,
nous aurons enfin
"La mort morte"
(eh oui, cette
charogne
envahissante
meurt
chez
Ghérasim
Luca !),
texte interprété par Laurent Mascles.











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La plupart des livres de Ghérasim Luca ont été publiés aux éditions Corti.


Signalons ce livre, dans la collection "Poésie/Gallimard", pour dix euros.



Une bonne introduction au surréalisme roumain, le numéro trois de la revue "Seine et Danube" : "Le Surréalisme roumain", aux éditions Paris-Méditerranée, pour dix-huit euros.



Une bonne anthologie et une introduction brève à Ghérasim Luca, "Раssio passionnément" : Ghérasim Luca, par André Velter, aux éditions Jean-Michel Place, pour le prix de onze euros.



Je n’irais pas
jusqu'à
écrire "Enjoy",
mais
pourquoi
pas ?


Il y a de la jоuіssапсе sous
les apparences fuпèbres,
et de l'humour qui subvertit
le sérieux du propos !!!


Aussi je ne peux que vous
souhaiter une bonne immersion
dans le monde de Ghérasim Luca.


Je resterai,
quant à moi,
toujours ébahi
qu'il ait pu
faire du
"Quart
d'
heure
de
culture
métaphysique"
un
cours
de
culture
physique !!!





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Allez, encore une
des vidéos
nombreuses
(en deux parties)
que vous trouverez
chez votre
fournisseur
habituel. //
Où les mots
peuvent changer
de catégorie
grammaticale,
et un nom
commun
ou un
adjectif
devenir
un verbe !!!








Et il en
résulte
un blason
dynamique
du corps
féminin !


Laissez-vous
captiver
par
l'intelligence
des
mots
de
Ghérasim Luca, et par leur incantation !

Tout ça ?!! ...

Tout ça ?!! ...

Chris87, ton visage a beau être souriant,
je ne te cacherai pas
que l'exigence de brièveté,
dont tu te fais le porte-parole,
et qui est le mot d'ordre
général sur ce site,
est tout à fait déplacée,
et me porte sur les nerfs :

comment traiter d'un auteur,
que beaucoup ne connaissent pas,
si ce n'est en expliquant
par des mots et par des phrases
construites ?

Et cela demande de la place.
Je ne céderai pas au formatage
et au nivellement par le bas :

il ne manquerait plus que je largue
Ghérasim Luca, comme ça, sans explications
de qui il est, et de la signification de ses textes !!!

Ce serait très impoli,
et surtout très peu communicatif !

La littérature, ce n'est pas le domaine
de l'expéditif, et du langage lapidaire
(sauf sur les pierres tombales romaines,
par exemple, où les graveurs utilisaient
des abréviations usuelles).

Je dis en quoi je suis
attaché à Ghérasim Luca :
c'est la moindre des choses.

Que les pressés passent leur chemin !

Mon texte est parfaitement lisible, structuré,
construit, aéré : à partir de là, il faut se demander
si l'on veut s'intéresser à la littérature,
auquel cas cela demande du temps,
ou si l'on préfère écouter le dernier
tube niais sorti par les commerçants
du divertissement qui abrutissent !!!


Ghérasim Luca, lui, n'abrutit pas !

Chacun son point de vue.

Il n'y a pas de point de vue différent possible :
s'il y a des TGV, Trains à Grande Vitesse,
il n'existe pas de LTV, Littérature à Grande Vitesse,
et, à vrai dire, j'en ai plus qu'assez
de la loi très dictatorial du formatage
par la brièveté.

La plupart, ici, ne discutent pas, ils expédient :
Ils éructent une ligne, et si tu as le malheur
d'écrire plus que ce grognement,
que l'homme des cavernes avait dépassé, lui,
on t'en fait le reproche, on te rabroue ;
en effet, ça fatigue de lire ;
à vrai dire pour nos partisans du train express,
tout fatigue, et surtout d'exposer quelques idées,
et de se donner la peine de parcourir
une trentaines de lignes.

Mon texte de présentation est aéré,
il importe à la compréhension de
ce grand poète Ghérasim Luca,
je me contrefiche que les paresseux
ne veuillent pas s'y arrêter.

Le plus "amusant" est que,
dans un autre sujet,
"Ma larme se dessèche"
tu me reproches,
avec Ikki,
la brièveté de la forme,
sans me faire l'aumône
d'une seule remarque
sur le contenu, et sur ma tristesse,
et qu'ici tu me reproches
- si je comprends bien -
de pécher par des longueurs :
à part vouloir m'emmerder,
qu'est-ce qui te guide ?