Quatrième de couverture :
"Je faisais l'amour aux femmes depuis l'âge de 15 ans..."
Gigola, c'est le récit, net et rapide, d'une jeune garçonne à qui les femmes seules, permettent d'exprimer sa "virilité". Elle veut séduire, elle veut exploiter aussi, comme le plus âpre des proxénètes, comme le plus équivoque des gigolos. Gigola vit la nuit, s'habille en smoking, traite avec les souteneurs, se fait entretenir par des femmes riches et des ргоstіtuéеs. L'argent et l'alcool coulent à flots. Mais la rencontre d'Alice, la distante, qui lui résiste pour mieux la ԁоmіпег, annonce son terrible déclin.
Imprimé en 1972, Gigola ne paraîtra pas. Ainsi en a décidé la censure... La scène violemment éгоtіԛuе du "pommeau de canne à tête de serpent" a-t-elle effrayé les autorités ? Trente ans plus tard, Gigola reste l'un des personnages les plus fascinants - ou dérangeants - du Pigalle des années 60.
Editions : Fayard - ISBN : 978-2213612812 - Broché : 240 pages -
Mon avis: ChezVolodia
Ce livre se veut un roman autobiographique, je le considère moi plutôt comme une éventuelle biographie romancée, très romancée.
En effet, comment croire, à cette débauche de caricatures du casseur habillé comme un mac qui dévoile son passé et ses petites magouilles à un parfait inconnu et surtout une femme ? comme croire, à cette figure caricaturale de la ргоstіtuéе au grand coeur faisant le trottoir non pour un homme mais, pour une femme, se traînant à ses pieds et acceptant d'être battue, par elle, par amour ?
Hum, je veux bien jouer les candides, mais mon imagination à ses limites. Quant aux scènes soi-disant éгоtіԛuеs, elles sont pour le moins écoeurantes dans tous les sens du terme, au point d'en rendre tripes et boyaux. Son élégance équivoque n'est que tapageuse et sa liaison avec une femme d'un âge avancée, qui lui procure la richesse tant convoitée ne peut prêter qu'à se gausser.
Ce roman est fait de clichés sur des personnes et des situations... Mais ce qui m'a vraiment dérangé, c'est le mépris affiché, et sa suffisance affirmée, pour toutes les personnes qu'elle aurait côtoyées. Je me suis demandé un moment si elle ne prenait pas les lecteurs pour des imbéciles !
Il faut toutefois reconnaître qu'elle écrit bien et qu'elle a le sens de la répartie. J'ai lu ce livre, car le film est sorti au cinéma avec Lou Doillon et n'a pas tenu (on se doute pourquoi) longtemps sur les écrans malgré le battage médiatique.