Bonjour !
J'ai vu que vous évoquez des situations de harcèlement que vous avez vécues au sеіп du travail. J'aimerais exposer la mienne si vous me le permettez...
Je travaillais en tant que préparateur de commandes au sеіп d'une plate-forme logistique d'une entreprise agro-alimentaire en lien avec la boulangerie... Je ne sais pas si on peut parler de harcèlement à proprement parler ou plus de pressions morales, si c'est en lien ou non avec mon orientation sехuеllе ou le fait que je sois métisse... Toujours est-il que ce personnage se permettait de m'injurier de "tête de con" la première fois alors qu'il me barrait la route avec son chariot électrique pendant que je circulais avec difficultés avec mon tгапspalette manuel déjà chargé de colis, cela se passait en milieu d'après-midi... Je l'ai signalé à ma responsable au lendemain matin parce qu'il a eu quand même un comportement dangereux en plus de m'injurier.
Une autre fois dans l'après-midi, j'utilisais un chariot électrique pour mes préparations, je m'apprêtais à sortir d'une allée de stockage en contournant une palette qui gênait mon chemin... Et c'est au même moment où je pensais pouvoir le faire que ce fameux collègue décide de passer avec son chariot, alors qu'il voyait bien que je cherchais à sortir... Comme je le voyais déjà bien décidé à avancer, j'ai dû reculer mon chariot, mais je n'ai pas réussi à le faire entièrement, car un autre collègue se plaçait tout juste derrière mon chariot avec son tгапspalette manuel... L'espace entre mon chariot et l'allée de stockage était quelque peu restreint, mais cela n'a pas arrêté ce collègue totalement inconscient qui s'est engouffré avec son chariot, frôlant dangereusement le mien et le rack de stockage de l'allée... Quand j'ai voulu signaler cet autre comportement dangereux à ma responsable, j'avais du mal à l'exprimer огаlеmепt, submergé par l'émotion et pris d'affolement. Je l'ai donc fait par écrit avec un schéma détaillé pour rendre plus clair ce qui s'est passé...
Un autre matin, un collègue me laisse la voie libre pour que je puisse sortir d'une allée de stockage et me diriger à la suivante pour continuer mon travail, mais mon harceleur était là et répliquait au collègue, en parlant de moi : "À ta place, je ne l'aurais pas laissé passer !" Ce qui laissait à penser qu'il était déterminé à me nuire coûte que coûte... J'ai dû signaler à nouveau ce fait à ma responsable...
Je ne pouvais plus de ces situations, la seule pensée d'une nouvelle agression verbale ou morale de cet individu m'a amené à me sentir complément au fond du tгоu moralement parlant, avec étourdissements et vertiges à la clé...
J'ai essayé de faire comprendre à mon médecin traitant de l'époque la gravité de ma situation, mais elle m'a juste arrêté pour 3 jours (car ce n'était pas une raison valable pour m'arrêter plus...), voyant à quel point j'étais dépité, et m'avait prescrit un traitement d'anxiolytiques pour une durée de 15 jours...
Je retourne travailler à la fin de mon arrêt comme à mon habitude, mais comme j'ai dû laisser tomber le traitement, car il est dangereux déjà de conduire à la prise de ces comprimés, j'ai eu droit à des maux de tête insupportables à la fin de la journée... En rentrant chez-moi, j'ai pris un comprimé de paracétamol pour soulager ma douleur, en vain. Du coup, je me suis dirigé vers les Urgences de l'hôpital à proximité de chez-moi où j'ai consulté le psychiatre de garde qui a bien compris dans quel état déplorable je me trouvais à cause de la situation de harcèlement moral dans lequel je me trouvais... Il m'a prescrit les 15 jours d'arrêt que je devais initialement prendre pour pouvoir suivre le traitement d'origine que m'a indiqué mon médecin traitant.
Comme mes divers signalements n'ont rien changé à ma situation, je me suis décidé à écrire une lettre en recommandé au directeur du site pour expliquer ce qui se passe...Au lieu de sanctionner la personne, c'est moi qui ai dû changer de poste...
Je me suis retrouvé sur un poste différent, opérateur sortie de ligne au conditionnement, avec une mаssе considérable de travail, une cadence quasi difficile à tenir et des horaires en décalé (3×8) (alors que j'étais en horaire de journée sur le précédent poste...), ce qui a complément chamboulé mon état de santé et m'a amené un soir de décembre à vouloir mettre fin à mes jours en аvаlant 4 blisters de comprimé d'anti-dépresseur et terminer en hôpital psychiatrique, car j'expliquais au responsable, en vain, que je ne supportais plus ce poste.
Je me suis retrouvé en arrêt prolongé petit à petit par un autre médecin (mon nouveau médecin traitant à ce jour, plus compréhensive et à l'écoute...) qui a bien voulu me suivre pendant ma triste période de dépression qui se déroulait au même moment que la crise du Covid, toujours d'actualité.Mon arrêt de travail à duré plus d'un an et 7 mois, puisque la Sécurité sociale m'a expressément demander "d'arranger" ma situation, car, forcément mes indemnités perduraient un peu trop... J'ai donc consulté une assistante sociale, puis la médecine du travail pour une mesure d'inaptitude au poste qui est à présent en cours...
Dorénavant, je me concentre sur ma reconstruction mentale, physique et affective à travers ma passion pour la musique et le chant, je consulte enfin une psychologue après des mois d'attente... Je tente de reprendre une vie saine après des mois de laisser-aller et à me nourrir n'importe comment... J'espère y arriver petit à petit... En tout cas, si d'autres comme moi vivent des situations aussi terribles et extrêmes, sachez que je vous comprends parfaitement et vous adresse mes encouragements dans vos démarches pour vous reconstruire...
Bien à vous...
Wondy.