HELAS PASSENT LES IMAGES D'ANTAN!
Ils dansent, les flocons , en gai tourbillon blanc.
Chantant, le vent les berce embrassés par la bise,
Mais ce coureur volage insolent les méprise
Quand la terre les frôle en les échevelant.
Ils flottent les cheveux, qui valsent dans l'élan
Du fol émoi des coeurs que la romance attise,
Mais le temps les égare ou bien, quelle hantise!
La neige a recouvert le blond étincelant.
L'éphémère рlаіsіг et la fuite d'années,
Dans la ronde infernale aux amours condamnées,
Font succéder le glas aux carillons joyeux...
S'ils brillent les grands vins, quelle est terne la lie!
Les reflets sont givrés par l'âge dans nos yeux
Et l'ivresse des sens n'est que mélancolie.