J'ai peu lu Richard Matheson, ces derniers temps, mais ne voilà-t-il pas qu'il a eu l'idée malencontreuse de casser sa ріре ; je suis un "ԁіскien" - oui, Philip Kirdrey Dіск !!! - et bien avant que le cinéma n'exploite les idées géniales de Dіск quant aux temps distordus, aux mutants, et à des sociétés qui sont plus dystopiques qu'utopiques.
Mais je me souviens de lectures de livres écrits par Richard Matheson comme de la trace de phrases bien nettes, imprimant une claire image de ce que Matheson voulait transmettre, ce que des goujats appelle une écriture efficace, et que, moi, j'appelle l'art de raconter des histoires.
Et, bien sûr, je me souviens du film "L'Homme qui rétrécit", mais pour autant que le cinéma nous donne une représentation directe et nous enveloppe dedans, je n'ai pas oublié la phrase qui clôture le roman dont ce film est issu : c'est une leçon de vie ; réduit à la taille d'un micron ou géant de deux cents mètres de hauteur, l'homme vaut par son initiative, et son courage, et par ce qu'il se donne le moyen de ressentir et de vivre.
Je n'ai pas oublié, non plus, l'isolement angoissant de cet homme, le seul de son espèce, devenu sur la planète Terre l'exception, et donc le monstre, l'isolement de cet homme qui est le seul à n'avoir pas été atteint par l'épidémie de vampirisme.
Je déduis de ces souvenirs que Matheson laisse une trace durable, une atmosphère, des images, et - à bien y penser - rares sont les écrivains qui laissent ainsi des traces au-delà des mots, et qui réussissent à constituer les productions de leur imaginaire en des réalités de fiction autonomes, subsistant dans le lecteur avec cette persistance.
Je vais me mettre à relire Richard Matheson, il le mérite ; et moi aussi je mérite de lire des histoires qui imprègnent sensiblement, et ressurgissent au-delà de l'éphémère contact avec les mots écrits qui auront lâché toute leur substance de rêves, de passions, et d'aventures humaines.
Oui il nous faut relire "Je suis une légende" et "L'homme qui rétrécit", entre autres !
milim
Membre confirmé
27 juin 2013 à 00:35
Deux auteurs que j'apprécie partis cette année.
Richard Matheson a écrit des romans qui seront des classiques, c'est sûr pour moi.
Un grand écrivain.
sergeclimax69007
Membre suprême
27 juin 2013 à 00:57
Oui, un grand, facile d'accès, ayant le sens du langage, un grand qui a donné à la science-fiction une épaisseur humaine rare, à une époque où l'action primait sur les personnages et sur ce qu'ils ressentaient .
Matheson n'extrapolait d'aucune manière d'une quelconque réalité donnée à notre entour mais il tirait de son propre fonds la situation : l'idée est géniale, de faire des vampires les humains majoritaires et donc normaux et du seul homme "sain" un monstre, une légende horrifique ; dans ce monde à l'envers, un homme expérimente sa singularité d'être "anormal" puisqu'il est resté "normal" !
Les conteurs d'histoires ne sont pas si nombreux à réunir les suffrages du plus grand public et de la critique : c'est le signe, non pas d'un auteur convenu et consепsuеl, mais d'un talent qui satisfait divers types de lecteurs.
Et j'observe, par ailleurs, que l'écriture de scénarios n'a pas affaibli la capacité de Richard Matheson à suggérer par un texte substantiel, mais l'a plutôt affinée.
zantanas
Membre habitué
27 juin 2013 à 12:53
Je connaissais pas mais tu ma donné епvіе de m'y mettre !
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