Ritha, pas de doute, tu sais faire alterner les vers de longueur différente ; et lorsque tu abandonnes l'article devant un mot, la phrase n'est pas estropiée, et cet aЬапԁon n'est pas une commodité, mais vient à son heure.
Et cela, moi, je ne sais pas le faire.
Il y a un seul moment où je ressens un malaise, "sans éthique ni pitié", parce qu'à mon sens, des mots aussi massifs tranchent avec le reste, toute suggestion ; parce que je ne crois pas que le rôle d'un texte soit de porter, ainsi, un jugement général sur l'humanité (mais c'est mon option, et tu auras une longue tradition poétique à m'opposer depuis Pèire Cardenal, Rutebeuf, ...) ; parce qu'il demeure que ces mots, si tranchants, détonnent au milieu des autres.
Est-ce que cela rejoint le problème : "Peut-on faire de la littérature avec de bons sentiments ?"
Cordialement !!! J'ai essayé d'émettre une critique argumentée. Qui ne soit pas, seulement, une appréciation.