Film écrit en collaboration avec Jean-Luc Romero
Synopsis :
Dans les années 1960, la France voit réapparaître la pénalisation de l'hоmоsехualité et son classement parmi les maladies mentales. Cette période va marquer le début d'une lutte contre la République et ses représentants pour faire valoir le droit à l'égalité, de la dépénalisation au mariage, en passant par les années sida et le PACS. Homopoliticus donne la parole aux acteurs politiques, médiatiques et associatifs majeurs qui racontent, à travers leur combat, une histoire politique.
Témoignages, 1973, 1979, 1983 :
Quelles pressions, morales et physiques, subissent les hоmоsехuеls au quotidien ? Pourquoi éprouvent-ils tant de difficultés à s'assumer ? Ces témoignages іпtіmеs sont issus des rares émissions de télévision ayant osé aborder le sujet. Il faut noter que la première d'entres elles est une émission médicale.
Débats Politiques, 1979 :
Deux ans avant ce débat, un amendement est proposé pour "l'abolition de toute mesure répressive à l'égard de l'hоmоsехualité". Le sénateur Henri Cavaillet et le député socialiste Raymond Forni sont les deux seuls politiciens à avoir accepté de débattre de la question à la télévision pour tenter de changer l'opinion publique.
Le pasteur Joseph DOUCE, 1983 :
Fondateur du Centre du Christ Libérateur, un centre pastогаl d'aide aux minorités sехuеllеs, Joseph Doucé est alors le seul ecclésiastique en France à bénir l'union de couples hоmоsехuеls.
Inclus : un édito de Jean-Luc Roméro.
Mon avis : Volodia
La longue marche des gays aura durée 50 ans. Ce documentaire est passionnant, instructif, car non seulement il évoque la situation des lgbt tant sur la scène publique que sur la scène privée avant la lutte pour l'égalité des droits. Vie faite de honte, de secret qu'il faut préserver à tout prix pour ne pas être en but aux moqueries, aux violences, aux frustrations de toutes sortes, sous peine d'avoir à affronter l'opprobre, et la mise à l'écart par la société, voire sa propre famille.
Ce documentaire m'a touché à plus d'un titre. N'étant pas né à l'époque de la répression par la maréchaussée sur les lieux de drague, et ayant toujours pu assumer la sensibilité qui est la mienne, que ce soit en famille et/ou dans mon entourage professionnel et mes relations, le décalage entre ces évènements et ce que nous vivons aujourd'hui représente un fossé au moins aussi large que le grand canyon.
Quand aux années sida, là encore, j'en ai été peu affecté. Né en 1980 et encore enfant lors de l'hécatombe, je n'ai pour tout souvenir que ce que j'entendais dire autour de moi : "Punition divine", "résultats de leur регvегsіté", "à ne surtout pas fréquenter, on ne sait jamais, ils sont tous malades", "surtout ne pas boire après lui, laver la vaisselle à l'eau de javel". L'avantage de ces réflexions entendues à tort et à travers, c'est que je me suis protégé dès que j'ai été sехuеllеment асtіf.
N'étant pas militant, ce film m'a beaucoup appris et c'est sous un autre jour, plus favorable du reste, que j'ai écouté ces célèbres noms de la politique se positionner en faveur de l'égalité des droits. Notamment Roselyne Bachelot, qui met le ԁоіgt là ou ça fait mal, à savoir, que beaucoup des politiques de droite voulaient pas du mariage gays et/ ou la reconnaissance des couples homoparentals au motif que : l'enveloppe budgétaire se révèlerait extrémement coûteuse.
Madame, je vous remercie de votre franchise et de votre soutien.
Ce film documentaire peut être vu pas tous les publics.