Déferlante homophobe sur Twitter
Une vague de tweets homophobes, sous couvert d'humour et réunis sous le mot-clé #Simonfilsestgay, a contaminé la plateforme de microblogging Twitter ce samedi. Le fameux mot-clé était en tête des sujets les plus importants à 17 heures. Un phénomène qui n'est pas sans rappeler dans sa forme la vague antisémite qui s'était emparée du même réseau social le mois dernier.
«Si mon fils est gay, je le brûle sur un bûcher». Sur ce modèle, des centaines de tweets, parfois beaucoup plus insultants et graveleux, ont été postés ce samedi. Le principe semble être de trouver la pire destinée au fameux «fils gay» : «Je le jette dans l'Atlantique», «Je l'envoie chez les terroristes», «Je l'échange contre une paire de Timberland», «il sort de chez moi», «c'est pas mon fils». Dans cette course à l'imbécilité, certains vont un cran plus loin : «je l'interne en asile psychiatrique», «je le tabasse». Et bien pire encore...
Face à ce phénomène, de nombreux twittos se sont indignés, certains appelant carrément à dresser une liste des tweets incriminés dans le but de porter plainte. D'autres ont plus simplement tenté de jouer le jeu en renversant la vapeur. Des posts reprenant le fameux hashtag et terminant par « je l'aime quand même», «il fait ce qu'il veut» ou encore «bah on sera deux» ont ainsi fleuri au fur et à mesure.
Des personnalités se sont également indignées dans l'après-midi.
Le politique et militant associatif Jean-Luc Roméro a ainsi publié ce message : «Comment Twitter peut tolérer le déferlement d'homophobie avec #SiMonFilsEstGay ? Et on nous dit que l' #homophobie est une invention !»