Homophobie...et ça continue - Homosexualité

Un gay montpelliérain tabassé pour quelques mots


Grégory a été roué de coups le mois dernier dans la rue, par deux hommes qui avaient surpris sa conversation. L'enquête est au point mort malgré sa plainte et des renseignements précis sur ses agresseurs.



Tout commence le 13 juin dernier, lorsque deux hommes, en train d'uгіпег entre deux voitures, surprennent une conversation entre Grégory et une collègue de travail, en chemin pour faire une course. Grégory explique qu'il en a marre d'être célibataire, et plaisante en disant qu'il va finir par aller au Jardin du Peyrou, un lieu de rencontre nocturne fréquenté par les gays. Les deux hommes invectivent Grégory: «C'est dur d'être célibataire... Vas à ton Peyrou!».

Points de suture
Grégory et sa collègue ne relèvent pas ces propos et poursuivent leur chemin. C'est alors qu'un des deux individus se précipite sur lui et le saisit violemment par derrière. Puis il le jette au sol, avant d'être rejoint par le deuxième individu. Les deux hommes s'acharnent alors sur Grégory qui reçoit des coups de poings au visage et des coups de pieds sur le corps. Les deux agresseurs ne prendront la fuite que lorsque les propriétaires d'une épicerie située à côté du lieu de l'agression finissent par sortir en entendant l'appel au secours de la collaboratrice de Grégory.

Suite à cette agression, le jeune homme se retrouve avec plusieurs hématomes sur le visage et sur le corps, et avec une plaie qui nécessitera des points de suture. Des blessures et un traumatisme qui lui valent trois jours d'interruption totale de travail.

Numéro de plaque d'immatriculation
Trois jours après son agression, Grégory dépose plainte. Mais quelques jours plus tard, Grégory recroise ses agresseurs au volant d'un véhicule, non loin de son lieu de travail. Il note le numéro de la plaque d'immatriculation de la voiture, et appelle immédiatement les forces de l'ordre.

Malgré ces précisions, les agresseurs n'ont même pas été entendus, ou interpellés. Aujourd'hui, ils évoluent toujours régulièrement à proximité des locaux de l'association dont Grégory est salarié. Grégory se rend donc sur son lieu de travail avec la peur au ventre. Cette peur est partagée par les autres membres de l'association qui craignent que l'une ou l'un d'entre eux soit pris à partie.

«Célérité dans le traitement de la plainte»

Grégory, qui souhaite que ses agresseurs soient traduits devant la justice, s'est tourné vers la LGP Montpellier Languedoc Roussillon pour être accompagné et soutenu dans cette affaire.

Dans son communiqué de presse, la LGP demande ainsi «au Procureur de la République de Montpellier qu'il accorde intérêt et fasse preuve de célérité dans le traitement de la plainte déposée par la victime». La LGP demande aussi «que les agresseurs de Grégory soient interpelés et entendus au plus vite, et que des rondes policières soient régulièrement faîtes afin de rassurer le personnel, les bénévoles et usagers de cette association et ce, jusqu'à ce que cette affaire soit réglée».

C'est complètement ignoble de voir des gens réagir de cette façon encore à cette époque envers les hоmоsехuеls. Il faut savoir, que les politiques mises en place des différents pays commencent à reconnaître l'hоmоsехualité comme étant "normal" et voilà que des silly boys s'acharnent sur des homos dont la vie est plus ou moins paisibles et sans problèmes. Franchement, c'est scandaleux. Heureusement, il y a des associations afin de nous aider à surmonter les épreuves dans ce cas surtout lorsque les autorités ne font rien afin de faire avancer les choses.

Toutes les agressions sont ignobles.
Il est dommage que la justice, sous prétexte qu'il y a toujours beaucoup trop de dossiers, doivent avoir "une mauvaise presse" pour réagir. C'est aussi ignoble qu'une agression.
Oui Lovegame..."heureusement, il y a des associations afin de nous aider..." ...et des mecs comme Melvin et des sites LGBT qui "répandent" les nouvelles.... Plus on sera à être informé plus, peut-être, seront nous à réagir.... un moment donné....en dehors d'une GayPride, si j'ose ajouter..

C'est vraiment ignoble. Surtout qu'il y a pas très longtemps je suis tomber sur le blog d'une jounaliste qui avec des amis d'une association LGTB on tester la police lorsqu'il y avait eu des agression. 2 fois les victimes sont aller se plaindre en racontant pourquoi ils avaient été agresser. La police n'a pas bouger. Les fois suivante les victimes disaient simplement qu'elles avaient été simplement agréssé et pourquoi ? elles ne le savaient pas (elles mentaient évidement) mais elles disaient à la police d'aller le demander aux agresseurs. Et là en revanche ils étaient rechercher. La journaliste aimerait en faire un reportage pour dénoncer tout ca.

> Revan :
Cette idée de reportage est franchement excellente. A condition qu'un quelconque media accepte de le relayer, ce reportage pourrait vraiment pointer du ԁоіgt une situation intolérable et discriminatoire, donc condamnable.

A propos de la recrudescence des agressions homophobes, je pense que deux facteurs peuvent l'expliquer en partie :

Pas d'homos = pas d'homophobie
Auparavant, les homos vivaient discrètement leur vie de couple, ou cachaient leur hоmоsехualité. Ils souffraient par conséquent beaucoup moins d'agressions dues à cette hоmоsехualité.

Pas vu pas pris
Jusque dans les années 90, on parlait moins dans les media d'homophobie car l'hоmоsехualité était tellement au ban de la société que les homos ne déclaraient presque jamais que leur agression était liée à leur hоmоsехualité. On ne faisait pas souvent le lien entre le crime et l'hоmоsехualité.

Hypocrite pudibonderie
La police, même au courant, ne devait pas forcément divulguer aux media que le fait divers qu'ils traitaient était lié à l'hоmоsехualité. Souvent parce que les victimes ne voulaient pas que le monde entier sache qu'ils étaient homos, et aussi parce que le public allait se désintéresser de l'affaire : ça touche un homo = on s'en fiche, c'est un déviant.

Bref, tout ça pour dire qu'on a encore du boulot !

L'homophobie a toujours existé. Qu'il y ait une recrudescence, dûe à différents facteurs, on ne peut pas le nier.
Aujourd'hui, les agressions homophobes sont plus "visibles" ce qui fait que l'homophobie est aussi... "officiellement" reconnue et, condamnable par la loi...mais ... la loi c'est une chose et l'application en est une autre hélas!
L'évolution des mentalités, celle des moyens de communication...font qu'on en parle.
Dans ma "jeunesse", il y avait ce que, Éric Verdier, psychologue communautaire et chercheur, appelle la gayphobie car ce sont plus les garçons que les filles qui en étaient victimes.
Je partage ce que dit Lobcd mais... attention à la lecture que vous ferez du premier facteur qu'il expose. Ce facteur ne signifie pas néceassairement que "Pour vivre heureux, vivons cachés." Si le coming-out n'est pas indispensable, pour tous et toutes, il peut l'être pour d'autres... c'est à chacun(e) de voir.

Pour ceux qui veulent lire, d'autres informations, sur L’hоmоsехualité et l’homophobie et faire la distinction entre:
. L’homophobie active.
. l’homophobie раssіvе.
. l’homophobie de détournement

...je vous invite à lire un entretien avec Éric Verdier:
http://www.altersехualite.com/spip.php?article515

Je partage ce que dit Lobcd mais... attention à la lecture que vous ferez du premier facteur qu'il expose. Ce facteur ne signifie pas nécessairement que "Pour vivre heureux, vivons cachés."

Il est bien évident que je ne prône pas le retour au placard !
Ce que je voulais dire c'est que maintenant que les homos sont visibles, ils sont la cible d'abrutis assermentés (et fiers de leur cerveau de primate dégénéré), au même titre que l'étaient les juifs et que le sont les maghrébins, les noirs, les femmes, les roux, les chauves, les gros, etc...

Au lieu d'éduquer les gens afin de leur permettre de réfléchir et d'acquérir une certaine ouverture d'esprit, on préfère les abrutir pour mieux les endormir : on ne contrôle pas un peuple qui réagit. Un troupeau de moutons, si.

" Il est bien évident que je ne prône pas le retour au placard "

J'en doute pas une seconde Lobcd. (Berger va encore "jaser" ) Et je suis persuadé que tu sais, pourquoi, je fais cette mise en garde

Au lieu d'éduquer les gens afin de leur permettre de réfléchir et d'acquérir une certaine ouverture d'esprit, on préfère les abrutir pour mieux les endormir : on ne contrôle pas un peuple qui réagit. Un troupeau de moutons, si.

C'est vrai. Mais pas si simple, car il y a des gens qui sont censés avoir eu les moyens de s'éduquer et de s'instruire. Et je parie même qu'ils le sont très bien. Je parle de certains politiques plutôt extrêmistes (quelque soit le bord). La bêtise n'est pas seulement liée à une question d'éducation et d'instruction. C'est aussi une question de réflexion personnelle et d'humanité et se dire : "accepterais-je qu'on me discrimine parce que je suis ceci ou cela ?" Et, a priori, on ne peut pas l'accepter. Et la seule conclusion logique serait alors de ne pas faire à autrui ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse. Juste que le lien ne se fait pas dans ces cas-là... Dommage ! Surtout que n'importe qui peut être discriminé un jour ou l'autre quelque soit la raison, et encore plus quand on change de cadre de vie, par exemple.

Donc, c'est un peu plus compliqué, à mon avis. Sinon, je suis d'accord en partie avec ce que tu as dit.

Christelle